Jamais de mémoire de communaux la municipalité de la ville de Sidi Bel-Abbès ne s'est retrouvée dans un dilemme administratif qui se répercute négativement sur le bon fonctionnement des dossiers importants de la collectivité locale. En effet, a-t-on constaté sur les lieux, l'hôtel de ville se retrouve géré par deux secrétaires généraux par intérim. Le maire a désigné un administrateur et le wali en cautionne un autre qui était sur place. Les deux secrétaires généraux par intérim sont actuellement dépositaires des sceaux officiels de la mairie et en usent dans les documents dans une anarchie totale au grand dam des chefs de services qui ne savent plus à quel saint se vouer.Le maire que nous avons contacté a déclaré qu'il a usé de ses prérogatives en sa qualité de premier magistrat de la ville en choisissant le cadre administratif qui lui convient avec l'accord des membres de son exécutif. Il affirme que le secrétaire général qui serait cautionné par le wali est dans une situation illégale en refusant de libérer le bureau et le véhicule de la commune. Nous avons vainement tenté de contacter le chef de daïra pour s'enquérir de la version de la tutelle sur cette situation rocambolesque. Toutefois nous avons obtenu la déclaration du secrétaire général qui serait cautionné par le wali. Il a affirmé que la désignation des secrétaires généraux des communes est du ressort du wali. Pour le moment, a-t-il dit, «je n'ai rien reçu du wali à ce propos», donc, il considère qu'il est le secrétaire général légal reconnu par la tutelle.
Notre interlocuteur précise que le maire a été destinataire d'une correspondance émanant de la DAL sur instruction du wali et sous l'égide du chef de daïra. La correspondance en question est claire, a-t-il indiqué : «le wali serait décidé à user de tous ses pouvoirs d'autant plus qu'il a déjà envoyé au ministère de l'Intérieur une proposition pour un décret de nomination en sa faveur». Ce qui serait consigné noir sur blanc dans la correspondance de la wilaya adressée au P/APC, a-t-on appris. A noter que cette situation de bras de fer entre le maire et la tutelle persiste depuis plus d'une semaine, ce qui engendre un sentiment de marasme dans les arcanes de l'hôtel de ville.
On apprend par ailleurs que le maire qui semble occupé à écouter les doléances de citoyens n'a pas réussi à entrer en contact avec le wali en dépit de quelques tentatives. Ce qui est certain c'est qu'il y a absence de communication entre les deux parties.
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Posté Le : 21/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Delli
Source : www.lequotidien-oran.com