Etant à sa septième édition, le festival
international de danse populaire qui devait s'améliorer en qualité tant sur le
plan artistique qu'organisationnel est en plein déclin. Le commun des
observateurs de la scène artistique belabesienne en
conclut que cette septième édition est à mettre aux oubliettes car la ville des
Béni Ameur qui se revendique fondatrice de ce
festival a été ravalé au second rang par rapport à la capitale de la culture
islamique où les organisateurs ont mis le paquet pour réussir l'événement. Après
une journée d'inauguration dans une totale débandade, quelques spectacles se
sont tenus à la place du 1er Novembre (ex-Carnot ) sous forme de «halkas» au point de ressusciter le légendaire «cheikh Dahou «qui fait partie de la mémoire collective. Certes
l'animation des places publiques était prévue dans le programme du festival
néanmoins le plateau central qui devait attirer les familles en quête d'un bol
d'air frais a été quasiment occulté. Il semble que les organisateurs de cette
édition excellent dans l'improvisation au point de se douter d'une intention
délibérée qui cache une volonté de mettre en Å“uvre une délocalisation du
festival dont les manÅ“uvres semblent être bel et bien déclenchées. De mémoire
de festivaliers des danses populaires, du moins pour les six précédentes
éditions, la manifestation culturelle n'a connu un caractère expéditif qui en
dit long sur le bricolage et le replâtrage que même des amateurs auraient pu
aisément éviter. La genèse de cette édition controversée remonte à la réaction
du MAC (mouvement associatif culturel) qui avait dénoncé avec vigueur des
intentions de délocalisation sous le prétexte d'une «décision politique «. Or
le festival est resté chez lui et n'a été à aucun moment dérangé ni à
l'occasion du festival panafricain ni pour la manifestation «Alger, capitale de
la culture arabe». Ce compromis trouvé vaille que vaille avec la manifestation
«Tlemcen capitale de la culture islamique «a pénalisé la capitale de la Mekerra,
pourtant le wali de Sidi Bel-Abbés Mr Fehim a lors de trois réunions de préparation du festival
insisté sur un jumelage équitable entre les deux wilayas voisines. Finalement
ni les commissions décidées ni le programme tracé ni même les instructions
relatives à l'achat d'équipements culturels n'ont été appliqués à la lettre. Le
festival international des danses populaires a été préparé ailleurs et se
déroule sous d'autres cieux s'indignent des associations culturelles du MAC. C'est
finalement contre toute attente que les événements se sont déroulés pour
prendre une tournure vraisemblablement orchestrée bien avant la réaction du MAC
et des élus locaux. Les organisateurs du festival ont savamment concrétisé un
plan machiavélique visant à faire oublier le festival, qui a vu le jour à Sidi Bel-Abbés durant la décennie noire, même à ses propres
fondateurs.
Posté Le : 18/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M D
Source : www.lequotidien-oran.com