Algérie

Sidi Bel Abbès. Festival de la chanson rai : Une ouverture en demi-teinte



La 3e édition du Festival national de la chanson rai s'est ouverte, mercredi dernier, au stade des Trois frères Amarouche de Sidi Bel Abbès. Contrairement à leurs habitudes, les adeptes de la chanson raï ne se sont guère bousculés à l'entrée du stade, dont les gradins n'ont pas fait le plein en cette soirée inaugurale. Une telle désaffection qui a étonné plus d'un est beaucoup plus liée au choix du site abritant le festival. N'étant certainement pas le lieu le plus indiqué pour ce genre de manifestation, le site, trop exigu, « a été retenu en dernier recours en l'absence de structures appropriées », selon les organisateurs. La soirée d'ouverture a été l'occasion de rendre hommage à feu Zergui Ahmed, l'un des pionniers du raï moderne, décédé en décembre 1983 dans un tragique accident de la route.Bien connu pour la singularité de son registre artistique et ses sonorités électro, Zergui a légué un véritable héritage musical qui ne cesse d'être remis au goût du jour par différents raimen, dont Lotfi Attar de Raina Rai. Accompagné de l'orchestre d'Amine Dahane, Cheikh Naâm est le premier à monter sur scène sous les acclamations de quelque 2000 spectateurs. Houari Dauphin, Mohamed Lamine, Cheb Tarik, Cheb Fayçal et le groupe Rim K, lui emboîteront le pas, sans parvenir, toutefois, à recréer cette ambiance bien particulière qui a marqué les soirées d'ouverture des éditions précédentes. Jeudi, l'affluence du public est bien plus importante au point de poser de sérieux problèmes au service d'ordre, pratiquement débordé, peu après 23 h. Lors de cette deuxième soirée qui s'est poursuivie jusqu'à une heure tardive, les Chebs Réda et Redouane ont chauffé le public à blanc avant l'entrée sur scène de Cheba Dalila, dont les prestations ont tenu en haleine un public constitué en grande partie de jeunes.


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