Sidi Bel-Abbès – Elles ont été hébergées à Sorecor lors des inondations de dimanche dernier

Les familles sinistrées refusent de quitter la salle de sport Les six familles qui occupaient la salle de sport de Sorecor ont refusé, hier, de rejoindre leurs maisons situées dans le bidonville Boumlik, à Sidi Bel-Abbès, et touchées par des inondations suite à la crue de l’oued El-Maleh. Les familles en question, composées de 45 membres, ont été hébergées et prises en charge à la salle de sport de Sorecor, dans la nuit de dimanche à lundi, «par mesure de sécurité» affirment des sources locales qui soulignent que cela a été fait dans le dessein de «les extraire temporairement de cet endroit où le danger rodait encore». Une fois le danger passé, la salle de sport devait reprendre ses activités, ce qui nécessitait l’expulsion des occupants. Mais cette décision n’a pas été du goût des sinistrés qui ont refusé catégoriquement de quitter les lieux, en exigeant des autorités locales de les faire bénéficier de logements sociaux. Cette attitude a été suivie d’une réunion de l’ensemble des responsables de l’APC de Sidi Bel-Abbès avec le wali, suite à quoi une décision d’expulsion a été prise et mise à exécution, apprend-on du vice-président de l’APC, chargé de la communication. Expliquant la situation, M. Delli dira: «Avant d’appliquer cette décision, tous les élus se sont rendus à la salle de sport pour tenter de convaincre les familles de rejoindre leurs habitations, surtout que les services communaux avaient pris le soin de nettoyer les lieux. Cela n’a donné aucun résultat. C’est ce qui a contraint les autorités locales à décider de leur expulsion par la force publique». Du côté des chefs de famille concernés, on soutient que «bien des dossiers de demande de logements sociaux ont été déposés, depuis des années, mais en vain». «Ne sommes-nous pas des citoyens à part entière ?», a lancé l’un d’eux. Interrogé à ce propos, le vice-président de l’APC a tenu à préciser que «ces familles ont été recensées par les services compétents et elles ont été orientées vers les services de la daïra habilités à étudier leur cas». S. Derraz