Alors que l'activité économique, sociale et
culturelle de la wilaya continue de faire l'objet de haltes de suivi de la
consommations des crédits financiers alloués par l'Etat aux multiples projets
et où un conseil de wilaya de l'exécutif est, dit-on, programmé au cours de
cette semaine au siège de la salle de délibérations de l'APW, de nombreuses
attentes sociales sont encore soulevées au chef-lieu de wilaya, en proie à un
désordre urbain caractérisé par une nouvelle montée sur le créneau des
commerçants légaux du cÅ“ur palpitant de la ville, à savoir le vieux quartier de
la Graba en proie à des dysfonctionnements continus.
Et
l'artère dite «Trig l'article» en est un indice révélateur: d'autres rues sont
squattées de la levée du jour à la soirée, avec tout que cela entraîne comme
nuisances et pertes sèches pour les commerçants agréés qui sont défiés par
l'activité informelle omniprésente sur les lieux et qui ne semble pas connaître
une tentative d'éradication, quand on relève des baraquements bien installés
avec des assises en béton en pleine rue… Que dire de la vie du quartier, car la
Graba, avec sa mythique Tahtaha, ses mosquées, ses écoles primaires, sa
population autochtone, ses gloires, ses héros et héroïnes, est d'abord un
quartier, avant qu'on l'assimile seulement à un souk qui draine des milliers de
consommateurs, où il est difficile dans de nombreux espaces de se frayer un
chemin avec toute cette fièvre contagieuse du commerce illicite. C'est le mot
qui continue partout de jeter ses tentacules, portant un sérieux préjudice à
l'aspect urbain et à l'identité même du site qui avait une vocation commerçante
depuis des lustres.
A
relever que les commerçants de la Coupole, et ils ne sont pas les seuls, pris
en otage, ceinturés par un hideux décor de multiples baraques, kiosques en
bâche, avec des étals pleins d'ustensiles de cuisine, de chaussures, de
textiles, de produits cosmétiques, de marchandises diverses et autres étalages
de fortune bâtis, c'est le mot au vu et au su de tout le monde. Pourtant, il y
a quelques jours, l'agréable architecture de la Coupole a connu une nouvelle
vie avec l'ouverture d'une dépendance du ministère du Tourisme, relèvera-t-on
sur les lieux.
En
parallèle avec cette «prise en otage» du commerce réglementaire, la
reproduction cyclique des petits métiers, à l'initiative d'enfants en bas âge,
est une réalité toujours interpellative. Des nuées de bambins de la ville et de
la périphérie sont promus «marchands circonstanciels», victimes d'une
exploitation éhontée, quand ils ne travaillent pas pour des petits comptes pour
répondre aux dures exigences de la vie. Ces enfants investissent les lieux, et
c'est l'opportunité de la débrouille, car tout se commercialise, des petits
sachets aux fruits de barbarie…
Pourtant, soutiennent des sources, un arsenal juridique existe. La
Graba continue d'enregistrer la venue de consommateurs venus des quatre coins
de la ville, des villages et localités avoisinantes pour faire des emplettes.
Même des «Ababssa» (c'est la traduction de Belabbésiens établis en Europe) y
séjournent, pas seulement pour toute la nostalgie légitime que les lieux
procurent comme passage obligé, mais, dit-on, les prix sont intéressants pour
toutes les bourses.
A
moins d'un mois du mois sacré de Ramadhan, l'on continue de jouer des coudes,
avec tous les risques que cela engendre au sein de cette fourmilière qui ne
cesse d'augmenter de jour en jour et surtout toute cette activité commerciale
asphyxiante autour des commerces légaux et qui semble ainsi prendre le quartier
en «otage», après l'avoir pris dans ses rets. Sporadiquement, des espaces sont
libérés… et la traque aux vendeurs à la sauvette est entreprise dans certaines
artères du centre-ville, où tout le monde peut vous indiquer le souk à ciel
ouvert du portable, qui parfois même prend possession éphémèrement d'une partie
de la principale place de la ville.
Sidi-Bel-Abbès n'était pas ainsi. Des marchés de quartier sont
presque vides, édifiés du temps de l'APC de feu Hassani… Pourquoi ce laxisme
ambiant ?, s'interrogent nos sources en colère, qui ne savent plus à quel saint
se vouer !
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Posté Le : 13/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com