Le calendrier des échanges culturels
interwilayas du pays est devenu très régulier. Tantôt c'est telle ville de
l'Est, ou du centre et vice versa, tantôt c'est le grand Sud encore méconnu par
des millions d'Algériens. Cette fois-ci, c'est le tour de l'héroïque wilaya
d'El-Bayadh d'être hôte des Béni Ameurs. En effet durant une semaine de ce mois
de mars printanier que sont accueillis les voisins Bayedhis pour consolider les
liens qu'il faut bien le préciser existaient de par le sang et beaucoup de
facteurs socio-économiques, bien avant 2010. Ceci est propre aux Saïdéens,
Méchraouis, Séfraouis et autres Mascaréens, et même Tiarétis que dire d'Aïn
témouchent ou El-Bahia Oran. Officiellement parlant l'ouverture solennelle a
été faite dès le 16 de ce mois dans la maison de la culture Feu Kateb Yacine où
toute une cérémonie a été retenue aux hôtes et amis Bayédhis qui eux aussi ont
prévu tout un programme riche et diversifié indique-t-on ce mardi 16 mars 2010,
englobant le volet culturel, historique, artisanal, coutumes ancestrales,
innovations scientifiques des jeunes Bayedhis, poésie à travers ses multiples
icônes, qui font la fierté des Algériens à l'image du grand devancier de
l'ex-Geryville, le poète combattant des Ouled Sidi Cheikh, Mohamed Belkhir,
chantre du grand Terroir et fertiles confluences prolifiques du sud oranais, à
savoir Feu Belkhir Mohamed, acteur parmi des centaines de Djounouds de la
grande insurrection menée par Cheikh Bouamama qui avait levé l'étendard de la
révolte contre l'occupant colonial. Belkhir exilé dans la forteresse de Calvi
après sa déportation en Corse avec Cheikh Bendouina, a su défendre son
authenticité, son arabité et sa religion en témoigne ce vers «Maître, ne
m'abandonnes pas à l'ennemi, protèges-moi, gardes-moi Arabe». El Bayadh, cette
ville célèbre par sa source «el Mahboula», ses dizaines de bosquets, ses saints
patrons, Sidi Yahia Ben Abdallah, Sidi hadj Bahous entre autres, mais aussi par
ses plumes, son hippodrome de M'rires.
El
Bayadh ne peut se ranger en quelques lignes, en deux ou trois feuillets. Cette
capitale par excellence des monts des Ksours et Laghouat. Ksel…a toujours su
garder son authenticité, sa résistance inouïe face à l'horde coloniale et à la
barbarie sanglante… Un nom à titre indicatif est à citer Boukhobza M'hammed,
imminent sociologue qui fut assassiné.
Naturellement, d'autres victimes y figurent dans cette parenthèse
globale, loin d'être exhaustive, dans cette région où la chanson bédouine où
les Guerroudj, Hamidi Bounoua, et autres dont une fois de plus une liste ne
peut être dressée préciserons-nous, car le patrimoine ancestral, Ksours et
sites sont légion, n'empêche pas Feu Berberi, Benkorab, Cheikh Abdallah, Cheikh
El Aïssaoui et Hadj Rezzoug… sont à ce jour sur les langues des octogénaires et
autres qui les évoquent autour du fameux THE où sont encore fredonnés certains
hymnes à la patrie, à l'amitié, à l'arabité, à l'attachement à l'islam. Cette
région enfanta de grands chefs de la révolution, des cadres de la nation, les
Bessaïeh B, Messahel, Kebkeb, Bendida, Bousmaha, Boubekeur, Bouzid… là encore
l'on ne peut tout évoquer… Néanmoins, les jeunes générations à travers ces
rencontres telles celles de Sidi Belabbès cette semaine renforcent davantage
les liens et consolident l'amitié vieille de plusieurs décennies…C'est l'un des
objectifs assignés par les organisateurs centraux de ces rencontres appelées à
se renouveler.
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Posté Le : 18/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com