Algérie

Sidi Bel-Abbès - Dilapidation de deniers publics à l’OROLAIT



Les 4 accusés, dont l’ex-directeur, acquittés La cour de Sidi Bel-Abbès, siégeant en session criminelle, a relaxé l’ex-directeur par intérim de la filiale de l’OROLAIT de Sidi Bel-Abbès, le responsable de la distribution, le comptable et un agent de la sécurité, accusés de dilapidation de deniers publics, d’un montant de 250 millions de centimes, et complicité.D’après le contenu du rapport présenté à la cour, il s’agit d’une affaire d’escroquerie qui a touché ladite filiale quand un commerçant s’y est présenté, le 2 janvier 1999, avec un dossier comportant toutes les pièces nécessaires pour une opération commerciale d’achat très ordinaire. Par précaution, et comme il s’agissait d’un nouveau client, l’ex-directeur qui assurait l’intérim a donné l’ordre de ne livrer à celui-ci que pour un montant de 140 millions de centimes de marchandises. Comme ils avaient, semble-t-il, l’habitude de faire avec les nouveaux clients. Celui-ci leur remettra cependant un chèque portant le montant total des produits commandés, soit 250 millions de centimes. A charge pour lui de venir par la suite chercher le reste, après la présentation dudit chèque à la banque. D’après le dossier présenté à la cour, le jour où le client s’est présenté était un samedi. Il a fallu donc attendre le lendemain, dimanche, pour découvrir que le chèque remis était un faux. Son expertise a prouvé qu’il s’agissait effectivement d’un simple papier scanné et falsifié. Le responsable de l’Orolait de Sidi Bel-Abbès porte alors plainte. Quelque temps après, le réseau des escrocs, dont faisait partie le fameux client de l’Orolait de SBA, cible plusieurs autres filiales au niveau national, notamment dans les wilayas de Saïda, Mascara, Sétif et Aïn Témouchent. Jusqu’à ce que les services de la gendarmerie nationale procèdent à l’arrestation de ses membres dans la wilaya de Boumerdes. Devant le juge, l’ex-directeur, qui occupe actuellement un poste de responsable dans la même entreprise, a confirmé à la cour que les enquêteurs de la wilaya de Boumerdes l’avaient convoqué pour faire sa déposition concernant cette affaire. Les autres accusés ont souligné, de leur côté, que l’opération commerciale avec leur client s’était déroulée dans des conditions très ordinaires et que l’assurance CAAT a remboursé à l’entreprise le préjudice de 250 millions de centimes car, préciseront-ils, elle était assurée. Lors de son réquisitoire, le procureur général a requis une peine de 5 ans de prison ferme pour les trois premiers accusés, et trois ans pour l’agent de sécurité. Dans sa plaidoirie, la défense s’est basée, d’une part, sur le manque de preuves matérielles contre les mis en cause et, d’autre part, sur « l’inexistence de la partie civile dans cette affaire, pour la simple raison que les mis en cause sont eux-mêmes les victimes de cette escroquerie «. Après délibérations, la cour a relaxé les accusés. S. Derraz


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