Algérie

SIDI BEL-ABBÈS/DEBRAYAGE DE DIZAINES DE TRAVAILLEURS DE L'ENIE



Trois milliards de centimes de pertes en deux jours seulement, et le débrayage de plusieurs dizaines de travailleurs de l'entreprise publique ENIE de Sidi Bel-Abbès continue depuis le 29 mai dernier de perturber toutes les chaînes de production alors que l'entreprise qui renaît de ses cendres commençait à concrétiser plusieurs projets ambitieux, inscrits dans le cadre du plan de développement initié des années auparavant mais qui est resté bloqué par une ardoise de 25 milliards de dinars auprès des banques.
Une ardoise qui menaçait même l'existence de l'entreprise qui a failli être dissoute. Mais grâce à l'injonction de 14,5 milliards de dinars et l'effacement de ses dettes, l'entreprise a pu, ces derniers mois, faire démarrer son plan de redressement avec d'autres projets à très court terme, à savoir la réouverture de deux unités, celles de Telagh et Ras El Ma et, bien sûr, des recrutements par centaines de travailleurs qui ont pris effet ces derniers temps. Cependant c'est justement ces recrutements qui seraient à l'origine du débrayage des travailleurs. Ces derniers reprochent en effet, au SG de l'UGTA de l'entreprise d'avoir effectué des recrutements par complaisance. Ils demandent son départ arguant que son mandat a expiré depuis fort longtemps. De son côté, la direction de l'entreprise, dans son communiqué dont nous avons eu une copie, déclare que ce débrayage illégal a été déclenché par un groupe de travailleurs brandissant des réclamations de nature syndicale dont la satisfaction n'est pas du ressort de l'entreprise mais de l'UGTA. Alger seule est compétente pour désigner ou écarter un SG. Evoquant le problème de recrutement, la direction dément les allégations des contestataires déclarant le faire dans le respect du règlement et en toute transparence. Devant la situation qui prévaut depuis mardi dernier au niveau de l'entreprise, cette dernière déclare avoir épuisé toutes les voies d'apaisement et de règlement à l'amiable, lit-on dans le communiqué à l'adresse du groupuscule de contestataires pour les ramener à la raison, mais sans résultat. Le recours à l'application des mesures légales et réglementaires s'avère ainsi impératif pour préserver l'outil de production et rétablir le climat social au sein de l'entreprise. L'entreprise, qui déclare avoir déjà porté plainte contre les travailleurs en grève pour entrave au bon fonctionnement de la société, procédera à l'issue de la décision de justice, aux retenues sur salaire pour les jours non travaillés. Quelque trois milliards de dinars de pertes enregistrés pour deux jours seulement (les mardi 29 et mercredi 30 mai) à cause des perturbations illégales que déplore l'entreprise qui ajoute que les efforts conjugués de tous ont permis de faire redémarrer les chaînes de production dans la journée du jeudi 31 mai pour faire face aux défis auxquels elle est confrontée malgré la grève du groupe de travailleurs. Le bras de fer n'est pas près d'être réglé, à entendre les grévistes. Une affaire à suivre.




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