Au niveau du quartier Gambetta, devenu
Larbi Ben M'hidi post-indépendance, la marginalisation et l'oubli remontent en
surface ces jours-ci. Ici, que l'on veuille ou pas, ce sont une fois de plus
les attentes sociales (oisivetés des jeunes et la réhabilitation du stade qui
font la une). Ainsi, les sportifs, notamment les footballeurs du vieux quartier
autochtone de Gambetta, qui animent les coléreuses discussions. Le CRBA, club
du championnat de wilaya, est certes leader, mais il fait face à beaucoup
d'adversités à quelques semaines de la fin de la phase retour. Les protégés de
Chaib Noureddine, ex-gardien de l'USMBA, sont à assister sur tous les plans
(moral et financier).
Gambetta, c'est un pan d'une ville, d'une
région. Il fut débaptisé Larbi Ben M'hidi post-indépendance. Ce héros de la
révolution y avait séjourné, hôte des militants locaux encore anonymes. Hélas,
ce grand faubourg de Gambetta n'a pas eu droit à suffisamment de récits,
pourtant mérités eu égard à sa résistance, aux actes de bravoure qu'il a connus
et faits héroïques qu'il a abrités. Néanmoins, l'isolement dicté par le site et
d'autres clichés ont contribué à «l'oubli» malgré le tollé soulevé et débattu.
Certes depuis l'implantation des cités universitaires, il y a un changement
palpable. Mais cela ne peut occulter les affres d'un club SDF, qui joue tantôt à
Tessala, tantôt à Sidi Brahim, notamment dans les petites catégories. Quant au
stade, il attend… il attend sa réhabilitation définitive et son homologation,
comme les stades d'Oran, où les clubs jouent et reçoivent chez eux. Ce n'est
pas le cas ici malheureusement.
Un sentiment de marginalisation était
perceptible dans les propos et discussions. Ce sentiment s'est accu le long des
années. L'éclosion du mouvement associatif n'a pas trouvé toute l'assistance
voulue malgré les louables actions enregistrées. Et dans tous les processus,
les jeunes de Gambetta ont tenté de faire bonne figure, pourtant dans le passé
les revers, leurs deuils laissent des traces lancinantes. En témoignant les
actions: actions qui acculèrent l'occupant à prendre lesdites mesures (voir
«l'Echo d'Oran du 19 novembre 1955 page 61 et 2ème colonne). Les faits sont
nombreux dans ce haut lieu de résistance, à l'instar de toute la casbah, Médina
Jdida et d'autres quartiers, théâtres de réalités mal connues et de versions
complexant des générations de jeunes Algériens. Mais l'histoire finira par
s'imposer. Elle est en marche et a déjà ébranlé bien des certitudes.
Depuis 49 ans, après l'indépendance, à haï
Larbi Ben M'hidi, les traditions du cosmopolitisme, d'ouverture sont toujours
de mise. Dans cette «source» culturelle, il est très difficile de dresser une
liste. Les ambassadeurs du raï local sont en Amérique, en Europe et ont fait
danser des pyramides humaines. Sans oublier les «karkabous» avec leur
traditionnelle et hospitalière fête de la «derdba», un autre espace de
procession généreuse, et là juste quelques noms: Cheikh El Madani, natif des
lieux, le grand Cheikh théologien Zoubir, Hmida El Ayachi (journaliste), Hamri
Miloud, Zoubir Ghalem, Boulahia, Faradji (Paolo). Il y a aussi les Hella,
Kouider, Megueni Ghalem, les frères Mendil, Ben Zaidi, Belkadji, Bengrea et
autres Mokades, Habri, Lariche, Ali PTT, Kaddour, Doudia, Benyarou, Abed, feu
Boudissa (ex-CNES), les Ouaddah, Rachef Tayeb, Kacha, Bouhmidi, et autres
enfants de ce haut lieu où l'on se rappelle de feu Bou Hbitra. Tout un passé,
et un présent interpellatif avec cette «affaire» du stade qui n'a pas abouti.
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Posté Le : 21/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com