Algérie

Sidi Bel Abbès



Grève de la faim à MABEL Le personnel de l?entreprise MABEL (ex-EMAC) de Sidi Bel Abbès, spécialisée dans la fabrication de chaussures, a entamé, hier, une grève illimitée devant le siège de cette unité qui a vu le jour en 1967. Une action aussitôt suivie d?une grève de la faim à laquelle ont pris part une quinzaine de travailleurs déployant banderoles et pancartes à l?entrée de l?unité. Avec cette action, le personnel de Mabel a voulu faire montre de sa mobilisation et de sa détermination pour le recouvrement de ses droits et le sauvetage de leur unité dont « le sort semble avoir été totalement ignoré par la tutelle », nous confie-t-on. L?entreprise a connu, en février 1997, une compression d?effectif qui a touché presque 300 employés. Traînant une dette faramineuse de 24 milliards de centimes comprenant les dettes fiscales, parafiscales et la redevance locative, un découvert bancaire aussi important et un compte bancaire bloqué, l?entreprise s?est retrouvée, pour ainsi dire, dans une situation peu enviable. « Il est difficile de redresser la situation sans un appui financier conséquent et l?intervention auprès de la CNAS, des impôts et de l?OPGI », s?accorde à dire des syndicalistes rencontrés devant la direction générale. Ils estiment, par ailleurs, que les créances gelées par DISTRICH « auraient pu nous être utiles si nous venions à les recouvrer. « Aucune suite n?a été réservée à notre demande » Pour la relance de l?activité, des efforts sont déjà déployés et des programmes sont de nouveau arrêtés avec DISTRICH, et l?entreprise se force de les concrétiser. » En ce qui concerne les arriérés de salaires, les membres de la section syndicale ont été informés, récemment, que ni le groupe Leather Industry ni la direction générale de MABEL n?ont les moyens de les régler. « Il n?y a donc qu?à attendre la décision gouvernementale », est-il espéré. A l?occasion de la rentrée scolaire, le groupe Leather Industry a été sollicité pour débloquer au moins deux mois de salaires et ce, pour faire face aux dépenses de la rentrée scolaire. « Aucune suite n?a été réservée à notre demande. La plupart des travailleurs, privés de salaires depuis 15 mois, ne savent plus quoi faire pour subvenir aux besoins de leurs enfants. On est en face d?une situation dramatique... », a tenu à préciser le SG de la section syndicale. Craignant la fermeture pure et simple de cette entité économique, dont le savoir-faire en matière de fabrication et de confection de produits en cuir est amplement reconnu par les différents opérateurs du secteur, le personnel sollicite les pouvoirs publics pour sauvegarder les 74 emplois restants. Pour les travailleurs, la mesure la plus urgente réside dans le règlement des arriérés, le déblocage de l?approvisionnement en matière première et le maintien de l?activité. « Nous sommes en mesure de maintenir l?activité et de placer nos produits sur le marché sans grande difficulté car nous bénéficions d?une réputation solide en la matière, si toutefois on accepte de lever les contraintes qui empêchent la reprise du travail », affirme-t-on.


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