SIDI BEL-ABBES

L'édifice qui date de l'ère coloniale et que l'on connaît sous l'appellation de l'ancienne clinique d'ophtalmologie se trouve à l'abandon depuis plusieurs années. Il est tous les 5 ans utilisé pour abriter une permanence lors des élections puis refermé.Il peut bien servir à une action d'utilité publique ou carrément le rouvrir pour son activité initiale et qui manque cruellement dans la cité de la Mekerra. Plusieurs walis qui se sont succédé à la tête de l'exécutif de la wilaya de Sidi Bel-Abbés ont tenté vainement de le récupérer afin de l'affecter à une mission d'intérêt public. Toutes les actions entreprises par les walis n'ont pas abouti pour la simple raison que ledit siège est affecté à la fondation «Emir Abdelkader» qui n'est finalement représentée que par une poignée de personnes qui selon des indiscrétions ne sont dépositaires d'aucune légitimité à l'égard de cette fondation qui par sa présence sur le terrain ne reflète en aucun cas la valeur et la dimension de la personnalité dont elle porte le nom.Certains parlent d'une guerre de leadership alors que d'autres évoquent purement et simplement la dissolution de la fondation. Et l'imposant édifice demeure l'otage d'un groupuscule de personnes qui se cachent derrière un patrimoine historique qui appartient à tous les Algériens. Le sénateur Henani Abdelghani qui a dirigé la campagne électorale du président Bouteflika n'est pas allé par plusieurs chemins pour dénoncer un état de fait qui à son avis devrait faire réagir tous les élus pour sauver l'édifice de l'ancienne clinique d'ophtalmologie. Au lieu de demeurer fermé à longueur d'année et livré à une dégradation certaine, ledit immeuble qui aiguise bien des convoitises devrait retrouver une vocation d'intérêt général, estime notre interlocuteur qui semble décidé à convaincre les pouvoirs publics à cet effet. Un autre patrimoine de la ville qui abrite la fondation «Tayebi Larbi» se trouve dans la même situation.