Sidi Bel-Abbès

«Youm El Ilm» entre le livre et le cinéma A l’instar de nos villes, Sidi Bel-Abbès célèbre «Youm El Ilm» dans une ambiance printanière, d’autant que l’opportunité du salon du livre reflète bien la mémoire de Cheïkh Abdelhamid Ben Badis, illustre savant qui défendait l’idée que l’Islam est surtout un Ilm, une lumière de l’espoir et du cœur. Ainsi la direction de la Culture inaugurera, aujourd’hui, dans la matinée, une sorte de foire du livre où plusieurs libraires se donneront rendez-vous durant une quinzaine de jours. Un café littéraire est également prévu, réunissant une pléiade de poètes, des écrivains dont la plupart ne sont pas édités, ainsi que des universitaires. En fait, le nombre importe peu, c’est le symbole qui est précieux. Il y’aura aussi un événement majeur, celui de l’ouverture officielle de la cinémathèque. On peut dire que cette bâtisse est sans conteste un «joyau» structuré sur des normes professionnelles. Il n’en reste pas moins, et c’est le vœu des cinéphiles de développer notre cinémathèque par des œuvres de haute tenue et ne plus se contenter de ces Sketchs-vidéos pour consommation. Il est à souligner qu’une semaine sera consacrée, à cette occasion, à la projection de films algériens. Disons que le 16 avril, ce sera la journée de tous les rêves, même si en toute objectivité, l’amateurisme et le simplisme hantent les lieux, autant pour celui qui organise, que pour celui qui fait le spectacle. On a du temps pour apprendre mais à condition d’être volontaire, généreux et aimant son pays, moins ardent au gain, plus prolifique à donner qu’à recevoir. N’est-ce pas là le message de Youm El Ilm? De toutes les façons, rien n’arrête le fleuve culturel à Sidi Bel-Abbès, car seules ses pierres resteront en dernier. Et chaque jour qui passe est un jour de gagné pour que le sens que l’on doit réaliser soit juste. Ahmed Mehaoudi