Algérie

Sidi Bel-Abbès



18 mois de prison ferme pour infanticide Une jeune fille de 19 ans, Gh.Y., a été condamnée par la cour criminelle de Sidi Bel-Abbès à 18 mois de prison ferme pour infanticide, alors que sa mère, M.H. âgée de 48 ans, accusée de complicité de meurtre, a été relaxée. Les faits remontent au 13 janvier de l’année en cours quand Gh.Y. avait accouché dans le domicile familial situé à Oued Sefioune, relevant de la daïra de Tenira. L’enfant qui devait naître était le fruit d’une relation illégitime. En effet, et selon les aveux mêmes de la principale mise en cause, son ami aurait abusé d’elle dans un kiosque mais elle a gardé le silence pendant des mois. Le jour de l’accouchement, c’est sa mère qui l’aidera à mettre son bébé au monde. Toutefois, manquant d’expérience, elle n’a pas osé couper le cordon ombilical, en décidant d’emmener sa fille à l’hôpital. Pour cacher le fait au père, la mère dira que sa fille souffrait des hémorroïdes et que les saignements lui causaient des douleurs ; elle devait vite voir un médecin. Pour que le géniteur ne s’aperçoive de rien, Gh.Y. a du prendre son bébé dans les bras, en le cachant sous son manteau pour étouffer ses pleurs. A l’hôpital de Sidi Bel-Abbès, la jeune maman est admise à la maternité où devait être constatée la mort du nouveau-né de sexe féminin et pesant 3,100kg. Appelé à la barre, le médecin a déclaré que «le bébé, enveloppé dans un foulard sous le manteau de la jeune maman, et alors que le cordon ombilical n’était pas encore coupé, était déjà mort». Le rapport du médecin légiste confirmera d’ailleurs le fait en soulignant que la mort est survenue «par étouffement». La mère de la jeune fille, poursuivie pour complicité de meurtre, et souffrant, selon le rapport médical présenté par son avocat, de perturbations mentales, a déclaré qu’elle n’avait rien à voir avec la mort du bébé. La défense, elle, a mis en avant la situation sociale de cette famille désormais déchirée avec les parents actuellement en instance de divorce à cause de cette histoire. Le procureur général a, pour sa part, requis 10 ans de prison ferme pour les deux mises en cause. Finalement, la cour a condamné la jeune maman à 18 mois de prison ferme et relaxé sa mère.


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