Sidi Bel-Abbès

Quand «Hannibal» de Ridley Scott perce les écrans des DVD Les cinéphiles belabesiens ont trouvé l’astuce pour créer leur circuit de diffusion à travers Internet et les CD au point où un véritable box office s’est installé dans la ville. Des films sont classés selon un sondage de «bouche à oreille». Ainsi, «Hannibal, Canibale» de Ridley Scoot et adapté du roman de Thomas Harris, a remporté le Hit Parade. La rigueur, la teneur, la force et l’esthétique haute gamme font de cette production cinématographique plus une référence qu’un produit. Le personnage interprété par Anthony Hopkins nous plonge dans des temps immémoriaux qui nous renvoie à Carthage puis à Florence, époque des arts raffinés et à l’horreur puis à la modernité occidentale. «Hannibal» symbolise l’inquiétude et le génie pathologique d’une mondialisation faite pour les plus puissants mais les autres, les plus faibles restent enfermés dans leur «stupeur». Ce film fascine également par son côté réalisation qui preuve en est, que l’effet Actor Studio plait à l’acteur algérien tant c’est dans nos cordes de suivre cette piste. Le cinéma algérien est condamné à émerger de sa noyade et de revenir à la surface pour se replacer dans le grand écran du monde et offrir de beaux scenarios. Comme dit un de nos poètes: «La vie et ce qu’elle t’impose, et ce qu’elle t’impose, tu en es son effet.» Cette métaphore traduit vraiment ce que coûte un très bon film par son impact sur une société comme la nôtre qui cherche ses propres héros légendaires. «Hannibal» sombre et lumineux nous interroge. Quel monde voulons-nous quand le destin est le plus fort ? Cet été les cinéphiles auront découvert un bon film pour pouvoir aider notre 7ème art à sortir du Tunnel.