Algérie

Sidi bel Abbes



«Litim» la chanson de l’orphelin par Samo Lahnin Il est des airs qui bouleversent notre vie et nous ouvre une nouvelle porte plus humaine. La chanson a cette faculté, celle de troubler le cœur en un hymne qui changerait le cours de notre existence. «Samo El hnin», très connu dans l’Ouest, chante magnifiquement et avec une émotion vive «Litim», un récit vécu. C’est l’histoire d’un jeune homme égaré, perdu , victime d’une injustice, une famille éclatée, un père lâche, une mère morte, des sœurs en exil là-bas de l’autre coté de la mer, un travail de mauvaises mœurs, son frère décédé par dépit sans que lui ne le sache. Et le refrain à travers la «tabriha»: «Rouh, ya Bouras, Rouh ya Khouya» et la voix tragique, blues de Samo exprimé en filigrane la tragédie d’une jeunesse en perte de repères, paumés pour la plupart, manquant d’amour, d’argent et d’horizon. Tout cela est dans cette mélodie gravée sur CD qui vient de sortir dans les discothèques Belabesiennes. Ce petit chef d’œuvre d’un été pathétique trouve dans cette chanson le tremolo des «misérables» tels des «Gavroche» qui convoquent la terrible sentence: «C’est la faute à Voltaire, c’est la faute à Rousseau». Rappelons que cet air hugolien a percé le monde du rai grâce à la mélodie de ce chanteur doué.


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