Mort en 1790. Maitre de la musique classique algérienne.
De son vrai nom Ahmed Ibn Abdallah Ibn El Abbas Ibn Ammar, Sidi Ammar naquit à Alger et eut comme professeurs les Cheikhs Abou El Abbas Ahmed El Meguellati et Abou Abdallah Mohammed Ibn Ali (Sidi Ben Ali), tous deux muftis et fins connaisseurs de la musique. Le musicologue Khaled Rahal qui a pu glaner quelques renseignements sur cet Adib et ce Faqih indique que Sidi Ammar semble être rendu à Tlemcen pour s’initier au Hadith auprès d’Abou Hafç Omar Ibn Aqil El Yalaoui (1621-1702) et au mysticisme par l’intermédiaire notamment, d’Abou Abdallah Mohammed El Mounawwas Ettilimssani, membre influent de la confrérie des Chadhouliya. A partir de 1750, il entreprit un pèlerinage aux Lieux Saints, après un séjour Caire, pour y parfaire ses connaissances théologiques et juridiques. Investi à Alger de la charge de Mufti Malékite et titulaire de la chaire du Hadith, il eut entre autres disciples Ahmed El Ghazzal El Djazaïri, qui a pérennisé nombre de Mouwashahat, d’épîtres et de poèmes dans le genre Medh, mis pour la plupart en musique, sur la base du système nodal traditionnel. Il fut par ailleurs un fervent admirateur de Lissan e Eddine El Khatib (1313-1374) et Ibn Zamrak (1333-1398). Sidi Ammar peut être considéré comme l’un des derniers héritiers spirituels des mystiques musulmans et un représentant authentique de la tradition lyrique andalouse en Algérie. Mourut retiré au Hedjaz.
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Posté Le : 07/09/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.