Algérie

Sidi Amar (Tipaza)



Entraves à l?investissement Sidi Amar est un village connu aujourd?hui dans la wilaya de Tipaza en raison de la présence du barrage de Boukourdane sur son territoire. Ce village rural situé à 16 km au sud-ouest de Tipasa a été érigé en chef-lieu de daïra. La création d?une unité de fabrication de lait dans l?un des deux hangars de la défunte Edied a permis de mettre fin à la spéculation sur ce produit alimentaire de base. Un opérateur algérien s?est investi dans l?aménagement de ce hangar, pour répondre aux normes réglementaires exigées en matière d?hygiène et de processus de fabrication, depuis le mois de mai 2004, et a pu entamer la production et la commercialisation du lait en sachet à partir du 5 octobre 2004. Sa production journalière a débuté par 200 l/j, mais en ce début du mois de mars 2005, elle a atteint 20 000 l/j. Le plus gros du lait est écoulé dans la wilaya de Tipaza, et quelques milliers de litres dans certaines localités des wilayas de Blida et de Chlef. En matière de personnel, le nombre d?employés est passé de 15 à 26. En étant opérationnel 16 heures sur 24, cette unité qui produit 20 000 litres de lait et 2000 l de petit-lait, est en mesure de produire au total 100 000 l de lait par jour, du moment que l?équipement se trouve déjà en stock dans cette usine. Le taux de femmes employées dépasse légèrement 90% de l?effectif global. Selon les affirmations du patron de cette unité de production, rencontré sur les lieux, à partir du mois de mai 2005, du fromage en barres et en portions sera fabriqué, et il compte créer encore 10 emplois. Néanmoins, une mentalité amorphe qui règne à l?échelle des localités de la wilaya de Tipaza continue à entraver toutes les initiatives en faveur d?un réel investissement créateur de richesses. C?est le cas à Sidi Amar. Ce producteur de lait qui enregistre des résultats encourageants après quelques mois de travail et de sacrifice, envisage l?achat d?un équipement neuf de grande qualité pour produire 15 000 pots de yaourt par heure. Le deuxième hangar qui se situe à proximité de son usine est bien indiqué pour abriter cette nouvelle petite usine, d?autant plus que cet investisseur affirme que cette extension lui permettra de créer 20 autres emplois permanents au départ. Ces deux font partie du patrimoine communal de Sidi Amar. Le second hangar est utilisé pour les fêtes de mariage, occasionnellement, pour une location qui avoisine 2000 DA. Une maigre ressource pour la commune dans ce cas précis. Face à ce dilemme, l?opérateur algérien vient de saisir par écrit le wali de Tipaza pour être reçu en audience. « Je ne veux pas avoir des problèmes, nous dit-il, je veux travailler dans la légalité et être en règle avec les administrations. Certes, je ne suis pas de la région, mais je fais travailler les gens de Sidi Amar et je paie tous les droits », conclut-il. Le secteur de l?agroalimentaire convient à la région de Sidi Amar. Il n?en demeure pas moins que notre interlocuteur reconnaît avoir de bonnes relations avec l?autorité de daïra. Bien qu?il vient de s?installer dans cette commune démunie depuis très peu de temps, il s?est engagé à sponsoriser l?équipe locale de football. « Je suis content, dit-il, car l?équipe est classée en seconde position, et l?accession est à la portée des jeunes de Sidi Amar. » La réussite de l?investissement dans une zone démunie dépend de l?état d?esprit de l?environnement mais également de l?autorité locale. A Sidi Amar, on a du mal à s?adapter à ce changement. L?influence de la bureaucratie sur certains rouages découragent encore les bonnes volontés.


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