Algérie

Sidi Amar : La wadaa ressuscitée



Sidi Amar : La wadaa ressuscitée
Après une éclipse qui a duré plusieurs années, la « wadaa » de Sidi Amar a ressuscité grâce à l'effort de tout un village et surtout à l'association « El Izza wa El Karama ». Les organisateurs veulent, à travers cette manifestation, perpétrer une tradition ancestrale qui avait disparu il y a environ 50 ans. Autrefois, d'après une vielle femme, la « wadaa » de Sidi Amar avait une portée sociale et économique avérée. Des centaines de personnes, hommes, femmes et enfants venaient assister à la traditionnelle « wadaa » de Sidi Amar. Ils venaient de la région de Msirda, Nédroma, Tara, ils venaient de partout. Ils dressaient leurs tentes tout autour du mausolée du saint homme et chacun vaquait à son rituel traditionnel. Les femmes prennent d'assaut le tombeau du saint, elles y déposent des pièces d'argent, des foulards, implorent la « baraka » de Sidi Amar.« La plupart de ces femmes emportent un foulard qu'elles mettent autour de la taille ou une poignée de terre dotée d'un pouvoir de guérison et de réconfort, tandis que les hommes traitent des échanges commerciaux et de l'union sacrée (mariage) de leurs enfants », raconte la vieille femme avec beaucoup de nostalgie.Puis les youyous retentissent et les femmes entonnent des chansons à travers lesquelles elles vantent l'homme saint et le courage et la bravoure des cavaliers. La fête où couscous, gâteaux, thé et café sont distribués aux visiteurs, dure jusqu'au coucher du soleil. Cette année aussi, la « waada » de Sidi Amar a drainé une véritable marée humaine. Cette fête revêt un aspect purement spirituel, un couscous garnit de viande et arrosé d'une succulente soupe bien condimentée est offert aux visiteurs. La tradition veut que tous les convives gouttent à la « baraka ».Pas de fantasia à l'horizonD'ailleurs même les voyageurs en provenance d'Almeria avaient droit à un délicieux couscous. « Une façon originale d'accueillir les hôtes de Ghazaouet », commente le président de l'association. Il ne manquait en fait que la fantasia. Cependant, la présence de la famille Guellai, père et fils avait fait sensation sur le public. Le père, Guellai Dris, un ressortissant Algérien vivant en Hollande, à Amsterdam, un clown professionnel, a charmé le public, enfants, jeunes et moins jeunes, par plusieurs spectacles : jonglage, magie, etc. Ses deux fils, Dahmane Mustapha champion de hollande en thaï boxing dans la catégorie des 65kg et son frère Mektoub ont livré un beau combat d'exhibition. Des applaudissements fournis et des acclamations ont accompagné les figures toutes plus étonnantes les unes que les autres Et le tout dans une ambiance bon enfant.Constructuction d'une zaouiaLes organisateurs étaient satisfaits de la convivialité qui a régné toute la journée et ont, seulement, regretté que les festivités n'aient pas eu lieu près du mausolée de l'homme saint comme ils le souhaitaient. « Notre souhait le plus cher est de construire une zaouia à côté du mausolée et de donner une portée régionale à la waada de Sidi Amar », conclut Soufiane, le président de l'association « El Izza wa El Karama ».


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