Algérie

Sidi Ali : Les handicapés à l'étroit


Rencontrés lors de la célébration de la journée mondiale des handicapés organisée lundi dernier à  Sidi Ali, parents et éducateurs spécialisés soulignent l'extrême précarité de cette catégorie de citoyen qui, dès 18 ans, sont exclus des centres pédagogiques et livrés à  eux-mêmes. C'est un véritable cri d'alarme que lancent les familles qui se trouvent totalement désarmées. Ce désarroi, c'est Hammou Maammar Afif, président d'une association parentale, qui l'exprime avec gravité en soulignant «qu'à l'âge de 18 ans, nos enfants ne bénéficient d'aucune prise en charge et se retrouvent à  la rue, sans soutien, sans ressources et sans avenir». De concert avec d'autres parents, il demande simplement l'ouverture d'un centre d'aide par le travail. Tout en reconnaissant l'aide considérable apportée par l'Etat à  travers une prise en charge dès l'âge de 3 ans, il pointe du doigt les multiples risques qui guettent ces jeunes handicapés une fois exclus des structures comme le centre de Sidi Ali qui rayonne sur toute la région du Dahra. Inauguré en mai 1989, ce centre accueille 64 pensionnaires, dont 35 internes. Un spectacle chaleureux Prévu pour 85 places pédagogiques, il est totalement saturé depuis que la prise en charge a été rabaissée à  l'âge de 3 ans. L'âge idéal, selon la psychologue Nassima Kellou, qui explique doctement que l'apprentissage du langage n'est possible qu'entre 3 et 6 ans, soulignant que c'est à  la demande des éducateurs que l'âge d'entrée a été réaménagé. Mais, au-delà de ces légitimes préoccupations, les pensionnaires et leurs parents ont gratifié la délégation conduite par le wali d'un spectacle chaleureux, convivial et parfois étonnant. Les plus démunis ont eu droit à  une attribution de fauteuils roulants rapportés par la DAS de Mostaganem. Car le centre ne reçoit aucune aide de la part de l'APC de Sidi Ali, dont le maire aura brillé par son absence. Pourtant, avec une liste d'attente de plus de 130 demandes, ce centre est loin de satisfaire la totalité des besoins de la région en places pédagogiques. Sidi Ali, en véritable capitale de cette région, se doit de donner l'exemple en mettant à  la disposition de la DAS les locaux qui permettraient une extension de la structure ainsi que l'ouverture d'un centre d'aide pour le travail que les familles et les pédagogues ne cessent de réclamer pour leurs pensionnaires adultes.                             
 
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