Algérie

Sidi Akkacha



Sidi Akkacha
Si les lycéens décident de ne pas rejoindre les salles de cours, c'est que le problème est flagrant et les revendications ne pourraient qu'être légitimes voire importantes. C'est le cas, en effet, des élèves du lycée Morcelli-Abdellah, du centre-ville de Sidi Akkacha, à 45 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Chlef, qui ont décidé le 19 novembre dernier de ne pas assister aux cours en raison de la mise en place d'un nouvel emploi du temps.Les élèves étaient tous là en début de journée. Ils ont levé le drapeau, récité l'hymne national conformément au règlement intérieur et aux coutumes scolaires. Pile, huit heures, tous les élèves se sont dirigés vers le portail principal du lycée pour quitter le lycée. Un comportement nouveau, jamais observé dans cet établissement. Pis encore, les élèves sont sortis en criant : «Nous ne sommes pas d'accord avec ce nouvel emploi du temps que vous avez instauré sans tenir compte de notre avis.» Et d'ajouter : «Dans ce programme, la fin des cours est à 17h sans tenir compte du manque de transport notamment à cette heure de pointe. Comment voulez-vous qu'on rejoigne nos domiciles en fin de journée d'autant plus qu'il y a plus de filles que de garçons '», s'interrogent-ils. «Nous finissons, enchaînent quelques élèves habitant des zones rurales, les cours à 17h. Mais avec le manque de moyens de transport, nous arrivons chez nous vers les coups de 19h si tout va bien et les conditions climatiques bonnes. Quand allons-nous nous reposer ou réviser '» Le hic ne réside pas uniquement à ce stade, les concepteurs de ce nouvel emploi du temps ont, selon ces élèves grévistes, programmé l'enseignement des matières littéraires la matinée alors que celles scientifiques qui demandent plus de concentration et d'attention sont programmées dans l'après-midi. «Cette programmation, on n'en veut pas, on veut les maths, les sciences, la physique-chimie de bon matin et les matières littératures durant l'après-midi», plaident-ils. Par ailleurs, le premier responsable de l'éducation nationale dans la wilaya a chargé, jeudi dernier, une commission pour se rendre audit lycée et enquêter sur les vraies circonstances de cette décision de boycotter les cours initiée par les élèves. Le directeur de l'éducation de wilaya, Mohammed Benyahia, a tranché pour que l'emploi du temps conçu depuis la rentrée scolaire de septembre soit maintenu à nouveau. Le nouvel emploi du temps devrait être gelé jusqu'à ce que le DE se rende personnellement au lycée, tôt dans la matinée d'hier afin qu'il se réunisse avec les administrateurs, les pédagogues et les élèves contestataires et débattre ce problème survenu à quelques jours des examens du premier trimestre. Il faut dire que ce problème de la conception et de programmation du planning des cours pose d'énormes problèmes aussi bien aux élèves qu'à leurs enseignants. Pourtant les textes qui parviennent du ministère insistent sur le fait que les emplois du temps soient adaptés aux conditions sociales des élèves. En vain. Les concepteurs manquent d'expérience et de compétences pour concevoir des emplois du temps d'une façon à ce qu'il n'y ait pas des programmations antipédagogiques. La programmation de la matière de l'éducation physique et sportive de 8h à 10h avant que les élèves rejoignent les classes pour assister à deux cours consécutifs. La programmation des matières scientifiques à la dernière heure de l'après-midi ou après une séance d'EPS, est aussi à déplorer aussi bien par les pédagogues que par les parents d'élèves. Ce n'est pas tout mais encore moins quand on évoque le volume horaire hebdomadaire qui n'est guère en faveur des élèves notamment ceux des classes d'examen. Ce problème de répartition des séances et du volume horaire hebdomadaire devrait être résolu par les spécialistes en la matière et les responsables du ministère de l'Education.




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