Sidi Aïch se met à l'écologie

La célébration de la journée internationale de l'environnement a été l'occasion, à Sidi Aïch, pour l'assemblée communale, à travers son bureau d'hygiène, de sensibiliser les citoyens de cette commune, en organisant des évènements à même d'attirer leur attention à cette problématique. Jeudi passé, une opération de nettoyage à Maala a rassemblé des volontaires afin de concrétiser le slogan du jour « Ensemble pour un environnement sain et propre », et l'APC a programmé pour samedi une campagne de désinsectisation qui ne pourra qu'apporter un peu de confort aux habitants. La salle des fêtes Youcef Abdjaoui a également été le lieu d'une exposition de plantes ornementales, d'affiches explicatives sur différents thèmes environnementaux et d'une projection du film « Home ». Mais l'évènement le plus singulier a été l'exposition de l'artiste Habhab Samir, qui s'adonne à sa passion de l'heure, la sculpture collage. Une passion qui lui « colle » depuis 2008, après qu'il eut abandonné une carrière de chanteur rap. Quel rapport avec l'environnement ' C'est que les ?uvres d'art qu'il conçoit utilisent des matériaux de recyclage. Des déchets, quoi ! et qu'il transforme par la baguette magique de son inspiration en objets esthétiques qui délivrent également un message ou une alerte sur les maux qui rongent notre société, comme cette sculpture de pendu qui rappelle que la wilaya de Bejaïa détient le triste record du nombre le plus élevé de suicidés en Algérie. D'autres concepts matérialisés par l'artiste sont plus « positifs », mais, dit Samir Habhab, « je suis mon inspiration du moment. Quand un enfant vient au monde, on ne sait jamais quelle tête il aura ! » S'il a choisi des matériaux de récupération, c'est, explique-t-il, parce qu'il manque de moyens. « Je n'ai qu'à me servir dans la nature, c'est gratuit. Et puis je donne une seconde vie à quelque chose censée être morte. C'est une perspective qui me plait ». Samir Habhab a déjà une impressionnante collection d'?uvres qu'il expose là où on l'invite, généralement par des associations. « Je suis un artiste pauvre, qui travaille avec des associations pauvres », dit-il, expliquant qu'il s'est éloigné des institutions étatiques après avoir connu des déboires qui lui ont laissé un goût amer, mais qui n'ont nullement entamé la passion pour son art. De son côté, l'association Azal Oumaadhour de Sidi Aïch, a organisé vendredi une kermesse à la bibliothèque municipale, et un concours « Miss mini beauté » pour les pin-up de moins de douze ans. Signalons parmi les animations variées proposées pour le samedi, un duo de clowns Flouka et Zina, dans une série de gags-sketches sur le thème de l'hygiène et l'environnement pour sensibiliser le public de bambins. La commune de Tifra, dans la daïra de Sidi Aïch, n'est pas en reste dans cette dynamique puisqu'elle organise depuis hier vendredi et ce jusqu'au 8 juin, une série d'expositions et différents spectacles et concours, une opération de nettoyage à Hammam Sillal, une conférence sur « l'impact des déchets ménagers sur la santé humaine et animale, animée par le Dr Saidani Khellaf, maître-assistant à l'université de Blida, et une randonnée à destination du Lac noir dans l'Akfadou.