Sidi Aïch : Forte prévalence de l'insuffisance rénale

L'insuffisance rénale chronique se propage à un rythme inquiétant dans la région de Sidi Aïch. «Il y a de plus en plus de cas d'insuffisants rénaux qui évoluent vers la chronicité, avant d'atteindre la phase terminale», relève un médecin de santé publique.Le toubib souligne que la prévalence de cette pathologie autant que son incidence ont emprunté une courbe ascendante au cours de ces dernières années. Un autre praticien installé à Sidi Aich confirme que les malades sont de plus en plus nombreux, mais surtout de plus en plus jeunes. Cette tendance est corroborée par les statistiques du centre d'hémodialyse de la ville, où «plus de 35% des dialysés sont âgés entre 20 et 35 ans», apprend-on.
En dépit du renforcement de ses capacités d'accueil, cette structure publique n'arrive plus à faire face à une demande de soins sans cesse plus forte. «Nous traitons 65 malades, à raison de 2 ou 3 séances d'hémodialyse par semaine. Par manque de places, les nouveaux insuffisants rénaux sont traités par un générateur réservé aux dialyses d'urgence, en attendant que des places se libèrent», nous informe le chef de service du centre.
A l'unanimité, nos interlocuteurs ont établi une relation de causalité entre l'occurrence de l'insuffisance rénale et l'augmentation des facteurs de risque, que représentent certaines maladies non transmissibles. «L'atteinte rénale est l'une des complications d'un diabète mal équilibré ou d'une hypertension non contrôlée.
Elle peut aussi résulter d'une polykystose rénale ou d'une quelconque infection rénale mal ou non prise en charge», explique un médecin, soulignant que seule la prévention est à même de contribuer à enrayer la propagation de l'insuffisance rénale chronique.