Algérie

Sidérurgie - Un mouvement de grève couve chez ArcelorMittal Annaba



Sidérurgie - Un mouvement de grève couve chez ArcelorMittal Annaba
Le courant ne passe plus entre la direction de l'Entreprise ArcelorMittal Annaba et le partenaire social. Le syndicat de l'Entreprise a procédé à la saisine de l'inspection du travail d'El-Hadjar en date 04 février dernier pour demander "une conciliation entre les deux parties". Un acte annonciateur d'une grève au complexe sidérurgique d'El Hadjar surtout que le dialogue est rompu entre les deux parties.
Le syndicat de l'Entreprise ArcelorMittal Annaba a demandé une conciliation en date du 04 février dernier auprès de l'Inspection du travail d'El Hadjar avec la Direction de l'Entreprise. Cette action intervient après que le Syndicat eut demandé "l'application effective des engagements contractés (par l'employeur) avec le partenaire syndical lors de réunions officielles sanctionnées par des procès-verbaux et par la signature d'un accord collectif entre les deux parties", selon les motivations de la saisine. "Notre demande faite à l'employeur et qui consiste à l'amener à respecter ses obligations légales, n'ont pas abouti puisque la Direction Générale refuse de se conformer à ses engagements vis-à-vis du partenaire syndical et des travailleurs qu'il représente", se justifie le Syndicat.
Dialogue rompu
Par cet acte "légal" du syndicat, c'est le processus de grève qui est enclenché. Mais avant d'en arriver là, le syndicat dit puiser toutes les voies possibles pour amorcer un dialogue constructif avec l'employeur, notamment à travers plusieurs correspondances l'appelant à respecter ses engagements. Après plusieurs réunions du conseil syndical élargi aux délégués du Comité de participations (CP), il en est ressorti une "absence de pouvoir décisionnel des directeurs d'unités" ainsi que celle de "prise en charge des problèmes socio-professionnels des travailleurs". "En date du 29/01/2013, une séance de travail regroupant la Direction Générale et le syndicat a eu lieu dans le but de traiter les problèmes posés et trouver les solutions qu'espèrent les travailleurs en toute légitimité. Après plus de trois heures de discussion, le syndicat est arrivé à la conclusion que la Direction générale n'avait pas affiché une réelle volonté, ni une franche disponibilité pour trouver des solutions aux revendications des travailleurs", soutient un communiqué du Syndicat.
Un sous-effectif de 1000 emplois
L'actuel syndicat accuse également la Direction de l'Entreprise de man'uvrer avec l'union locale UGTA de Sidi-Amar pour aboutir à un accord au détriment des droits et acquis des travailleurs. Selon une source proche du syndicat, la Direction Générale ne compte pas honorer ses engagements surtout que ces derniers vont lui coûter une importante enveloppe financière. La Direction de l'entreprise fuit notamment la mise en place de la "nouvelle grille des salaires, avec tout ce que cela implique comme salaires, primes et régularisation". "Les mangers étrangers refusent toujours de nous fournir les nouveaux organigrammes. Ces derniers sont un outil pour mesurer le niveau des effectifs. Ils servent ainsi à relever les sous-effectifs et sureffectifs au niveau des différents ateliers, de sorte à les mettre à niveau. Ce que l'employeur se refuse de faire. Car, cela permettra de relever un déficit de 1000 emplois, que le partenaire étranger se gardera de faire occuper", précise Abdelmadjid Bourai, du bureau exécutif du syndicat d'entreprise ArcelorMittal Annaba.
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