Algérie

Sidérurgie


Sidérurgie
L'Algérie n'importera plus de produits sidérurgiques à l'horizon 2019, notamment grâce à l'entrée en production du complexe algéro-qatari de Bellara à Jijel, la future plateforme sidérurgique du pays.Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir)Jeudi dernier à Jijel et en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, le groupe industriel italien Danieli a signé avec la société Algerian Qatar Solb (AQS, une société détenue à 51% par le groupe public Sider et à 49% par Qatar Steel) les documents contractuels relatifs à la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara (commune d'El Milia, dans la vallée d'oued Kebir).Ce complexe qui devra être livré dans un délai de 20 mois et comportera des installations modernes et de haute facture technologique et écologique sur une assiette de 216 hectares (sur un total de 532 hectares), représente un coût global de l'ordre de 2 milliards de dollars. Fruit d'un partenariat algéro-qatari et dont la première pierre sera posée après-demain lundi, sous l'égide du Premier ministre Abdelmalek Sellal, et du Premier ministre du Qatar, Abdellah Ben Nasser Ben Khalifa Al Thani, ce projet est ainsi lancé officiellement. Au-delà du caractère innovant des installations prévues (deux aciéries et trois laminoirs), du nombre de postes d'emploi créés (3 000 emplois directs et indirects pour la construction, 1 500 emplois directs et quelque 15 000 emplois indirects, et plus de 16 000 emplois directs et indirects en phase de production) et des opportunités de sous-traitance industrielle et de création de «richesses supplémentaires» générées, le lancement de ce projet permettra qu'à terme, Jijel deviendra la nouvelle plateforme de l'industrie sidérurgique du pays, la seconde après celle d'El Hadjar à Annaba, et même la première au niveau régional et continental.Une ambition, un vœu formulé voilà une quarantaine d'années et qui est sur le point de devenir une réalité, après souvent des «désillusions», constatera avec satisfaction et une certaine émotion le ministre de l'Industrie. «Un moment important, attendu par la population de Jijel mais aussi par la Nation algérienne», dira Abdesselam Bouchouareb, observant que l'exécutif, le président de la République», qui s'est engagé à réimpulser le projet de Bellara a tenu ses engagements. Voire, la réalisation de ce complexe sidérurgique, d'une capacité de production de 2 millions de tonnes par an dès 2017 et qui sera doublée en seconde phase, contribuera à remporter «la course contre la montre» engagée dans la réduction des importations qui grèvent les ressources de l'Etat, relève-t-il, invitant par conséquent les partenaires du projet de Bellara à «être au rendez-vous».Ainsi, la réalisation du complexe de Bellara, la relance engagée depuis deux mois du complexe d'El Hadjar ainsi que l'extension attendue à court terme des capacités du complexe turc Tosyali de Bethioua (Oran) permettront à l'Algérie de disposer d'une capacité de production sidérurgique supplémentaire de plus de 6 millions de tonnes à l'horizon 2017. Voire, l'Algérie dont les besoins en acier liés au programme quinquennal 2015-2019 seront couverts à 100% n'importera plus de produits sidérurgiques à l'horizon 2019, considèrera Abdesselam Bouchouareb.Notre pays pourra même exporter l'excédent de production, note le ministre de l'Industrie. Une perspective qui sera confortée par l'entrée en production du gisement de fer de Gara Djebilet (Tindouf), actuellement en phase de traitement du minerai. Un gisement dont la valorisation attendue constitue une autre «priorité», observera le ministre de l'Industrie dans la mesure où il fournira les nouvelles grandes installations sidérurgiques du pays (Bethioua, Bellara et El Hadjar) en matière première, et contribuera également à la réduction de la facture d'importation. A ce propos, et réitératif, Abdesselam Bouchouareb estime que la dynamique engagée dans le développement de certaines filières industrielles identifiées concourra à la réduction de la facture d'importation, d'au moins 15 milliards de dollars à moyen terme. Notons néanmoins que le ministre de l'Industrie et la délégation l'accompagnant n'ont pu se rendre au site du complexe sidérurgique en raison des fortes intempéries de cette journée. Des conditions qui ont également perturbé la visite d'inspection du port de Djenden où des travaux d'extension et de réhabilitation sont en cours jusqu'en 2017.


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