Sida en algerie : Un cas chaque dix heures

Chaque dix heures, 1 cas de Sida se déclare en Algérie. Et durant les neuf mois de 2010, 600 nouvelles victimes ont été recensées. «Ce qui est énorme ! Cela sans compter ceux qui ne sont pas déclarés et qui seraient au nombre de 5000», a précisé le président de la Fondation pour la recherche scientifique (Forem), Mustapha Khiati, lors de la journée d’étude sur le Sida organisée à Alger sous le patronage du ministère des Affaires religieuses. Le but de cette rencontre, explique M. Khiati, est de sensibiliser tous ceux qui jouent un rôle dans la société. Les imams notamment. «Nous faisons un état des lieux de cette maladie et la manière de la prévenir aux imams afin que ces derniers sensibilisent à leur tour la population. Aujourd’hui, grâce aux efforts fournis, nous pouvons contrôler les différentes voies de transmission du virus, sauf  la transmission par les rapports sexuels qui reste la principale voie de contamination», souligne le président de la Forem. Sur ce volet, l’ancien ministre des Affaires  religieuses, M. Benredouane, estime que la sensibilisation, basée notamment sur des percepts religieux et moraux, ne concerne pas seulement ceux qui ne sont pas atteints de cette maladie mais également les sidéens qui doivent bénéficier d’une thérapie psychologique. Dans le même contexte, le Pr Souheila Zemiline a appelé à ce que les malades sortent de leur isolement. «Il ne s’agit pas seulement de lutter contre le Sida mais aussi contre les préjugés. L’apport psychologique est important pour que le sidéen accepte sa maladie mais il faut aussi une sensibilisation pour que l’autre ne le rejette pas», estime-t-elle. Au sujet de la prévention, le représentant du ministère des Affaires religieuses, Youcef Mehdi, affirme que l’Islam, comme les autres religions monothéistes, appelle à ne pas avoir de rapports sexuels en dehors du mariage. «C’est la meilleure prévention. Cela dit, quand nous nous retrouvons devant un sidéen, l’Islam nous interdit de le juger. D’autant plus que la transmission peut ne pas être due à des rapports sexuels. Il faut au contraire l’aider et dans ce cas là, la zakat est acceptable», conclut-il.