Algérie

SI Mohamed Boudiaf était encore vivant ? El watan du 28 juin 2012



« Si Boudiaf était encore vivant » Titre le quotidien en commémorant l’assassinat de Mohamed Boudiaf ,ce 29 juin 1992.D’ailleurs c’est le seul quotidien à penser parler d’une figure emblématique de l’histoire de l’Algérie. El Watan et El Watani ont ,tous deux ,ce même radical de patriotisme.
ET si Mohamed Boudiaf était encore vivant ? Eh bien on l’aurait exécuté jusqu’à ce que mort s’en suive. Exactement comme l’a ordonné Mitterrand lorsque le couperet d la guillotine a refusé ,par deux fois ,de trancher la tête de Ahmed Zabana. « Exécutez jusqu’à ce que mort s’ensuive »aurait été l’ordre concernant Mohamed Boudiaf . D’ailleurs c’est le sort qui a été réservé aux grand « wataniines ».Je me demande si les bourreaux de Zabana ne sont pas étranger à cet « acte isolé »ou assassinat monstrueux.
Si Mohamed BOUDIAF el Watanai était encore, il n’aurait pas résisté à une suit de crises cardiaques en lisant dans le quotidien éponyme que 250 milliards de dinars ont été dépensés pour une manifestation culturelle artificielle dont il ne reste que des enquête sur des malversations, des surfacturations, des triches et des siphonages de deniers publics, pour être fidèle aux propos de Mme la responsable de l’inculture.
Il n’aurait pas permis que des cancéreux meurent faute de médicaments dans les couloirs du CMPC alors que Messieurs les responsables courent se soigner au Val de Grâce au moindre mal de gorge.
Si Mohamed Boudiaf était encore vivant il serait parvenu à faire sortir le peuple ce 05 juillet pour fêter l’anniversaire de l’indépendance sans faire appel aux chanteuses libanaises importées pour quelques heures de chants et de danses dans une ville où les égouts sont éventrés et les routes défoncées. Une ville qui a besoin d’investir ailleurs que dans le chant et la danse .Le O5 juillet, encore une aubaine pour les suceurs de sang du peuple et une occasion pour les siphonner de siphonner encore et encore, en dinars et en devises. (dixit Mme la Minstre)
La culture Islamique, la fête de I’ Indépendance chèrement acquise par le sacrifice de ceux à qui nous sommes loin de ressembler, sont devenues des occasions en or pour les l’argent du peuple. Cet argent qui au lieu de servir à créer des emplois, des unités de production part en fumée en feux d’artifices, en parades superflues comme pour vouloir, acheter ce que le peuple refuse d’adopter.
Le 05 juillet 1962 et quelques années après, c’est le peuple qui sortait spontanément fêter sa fête de la liberté. Non seulement l’Etat ne dépensait pas le moindre dinar, mais c’était le peuple qui sortait couscous et gâteaux pour les offrir aux services d’ordre, aux soldats, aux invités venus de partout assister ce grand mariage. « Les révolutionnaires ont fait une révolution, le peuple leur a fait un mariage »dixit un feu président.
Mais que se passe-t-il aujourd’hui ? Le 05 juillet, il n’y a ni monde dans les rues , ni drapeaux aux fenêtres ,ni joie ni pétards ,ni spontanéités. Que des manifestations officielles, comme si cet anniversaire ne concernait plus le peuple mais juste les officiels ou les anciens moudjahidines. Un 1° Novembre, j’ai accroché un drapeau à ma fenêtre. Bizarre pour beaucoup et méfiance pour certains : un agent de l’Etat ou du FLN. Tous ceux qui parlent de patriotisme et de citoyenneté sont des agents du FLN.
Dans notre société, il s’est installé tellement de méfiance, d’amalgames et d’intox par pratique de la culture de l’inculture au point où les gens ont perdu leurs vrais repères.
Ces facteurs déstabilisants ont trouvé un terrain fertile par la faute et les agissements de ces « siphonneurs »présents dans tous les rouages de la société. Un vrai Moudjahid, aujourd’hui malade, non suicidé, me disait un jour : « Notre pays est devenu comme un morceau de gruyère, il est troué de partout. »
Hier à la télévision j’ai vu la tronche de ceux qui préparent les colloques du 50° anniversaire, les mêmes qui ont creusé le gouffre des 250 milliards de dinars de la capitale de la culture Islamique .Les mêmes qui ont laissé derrière eux ; des ruines , des enquêtes ,des prisonniers et des escrocs en fuite .L e cauchemar ne s’est pas arrêté à l’assassinat de Boudiaf ,il n’a fait qu’empirer.
. Boudiaf, mort physiquement dérange autant de son vivant. IL suffit d’en parler .Il a fait beaucoup d’enfants comme lui (des wataniiine) ,pas seulement des Boudiaf mais de vrais algériens qui continuent d’espérer sortir un jour ou l’autre ce pays des mains de la maffia qui a tué Boudiaf , Djilali Lyabbes et Aboubekr Belkaid, Kara et tant d ‘autres patriotes.



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