«Si les joueurs n'acceptent pas la révision des salaires, ils ne toucheront pas ceux des mois de confinement»

Contrairement à certains clubs, qui ont déjà proposé la révision des salaires des joueurs à cause de l'arrêt des compétitions en raison de la pandémie de Covid-19, à l'image du CR Belouizdad et l'USM Alger, Chérif Mellal, le président de la JS Kabylie, affirme qu'il n'a pas encore évoqué le sujet avec ses joueurs.«Nous n'avons pas encore évoqué le sujet. A la JSK, nous avons une autre stratégie. On attend de percevoir d'abord l'argent de nos partenaires pour envisager ensuite de payer tout le monde. La norme voudrait que les joueurs perçoivent l'intégralité de leurs salaires. Maintenant, si on arrive à se mettre d'accord pour une baisse de 50% pour cette année et l'année prochaine, je ne peux qu'être d'accord. Mais s'ils refusent et insistent à ce qu'ils gardent leurs salaires, ils doivent néanmoins accepter de renoncer à leurs mensualités durant cette période de confinement parce qu'ils étaient en arrêt de travail. Ils ne toucheront leurs salaires qu'à la faveur d'une éventuelle reprise de la compétition», a déclaré Mellal dans les colonnes du quotidien Liberté, en évoquant les problèmes financiers que vit le club. «Nous n'avons enregistré aucune rentrée d'argent. Comment voulez-vous alors payer des salaires alors que nous n'avons reçu aucun sou ' Même nos sponsors ne verseront aucun centime du moment que nous n'avons pas joué. Durant cette période, l'image de marque du club n'a pas été mise en avant ou commercialisée. Nous sommes une société par actions privée qui n'a aucune ressource financière si nous ne sommes pas actifs. C'est complètement différent par rapport aux autres clubs qui sont gérés par des sociétés étatiques», poursuit-il, en affirmant que si son club connaît une crise financière, c'est à cause de la conjoncture actuelle du pays. «Si nous accusons aujourd'hui des retards dans le versement des salaires des joueurs, c'est en raison de ces importantes sommes d'argent que nous n'avons pas encore perçues de la part de nos partenaires financiers. A cela, il faudra ajouter les primes de la CAF et les droits TV de la Ligue des champions. Cette situation se réglera tôt ou tard. La direction doit entre cinq et six salaires à ses éléments. Mais contrairement à d'autres clubs, la JSK a les moyens de sa politique salariale», rassure-t-il, avant d'affirmer qu'il est optimiste quant à la suite du parcours si le Championnat de Ligue 1 reprend ses droits.
Ah. A.