Algérie

Si la JSK pouvait parler...



Si la JS Kabylie pouvait parler, elle en voudrait beaucoup à tous ceux qui sont responsables de la situation dramatique du club cher à Maâtoub Lounès, les Benkaci, les Abtouche, les Hacéne Hamouténe, aux Amazighs de pure souche, à Aït Menguellat, Idir, Djamel Allam, Kolli Driss, Karamani, Derdar, Iboud, Ouahabi, Younsi. Une formation qui n'a procuré que du bonheur pour la région de feu colonel Amirouche, d'Abane Ramdane et d'autres.Si la JS Kabylie pouvait parler, elle pointerait du doigt accusateur tous ceux qui ont participé à son massacre et qui continuent de le faire, et qui dans le temps étaient considérés comme le porte-flambeau de toute une région. Elle dirait que chacun assume ses responsabilités. Il est difficile de comprendre ce qui se passe à la JSK. Le club kabyle souffre en championnat depuis plusieurs années, alors que c'est la formation la plus titrée d'Algérie avec quatorze championnats, six coupes d'Afrique et plusieurs coupes d'Algérie, divers supercoupes. La JSK était l'image de marque de toute la région de la grande Kabylie et des régions avoisinantes. Si la JS Kabylie pouvait parler, elle en voudrait à tous les footballeurs qui ont porté ses couleurs à l'image des Amara, Karouf, Fergani, Meddane, Menad, Iboud, Ait Abderahmane, Abdeslam, Bahbouh, Chaouchi, Douadi, Saib, Derdar, Rafai, Kolli Driss, Derridj, Yousfi, Younsi, Adane, Cerbah, Baris, Bouiche... qui sont là, les bras croisés, assistant à la mort programmée du club des Genêts, en leur disant : «Messieurs je vous ai donné la célébrité mais vous, vous ne m'avez rien donné». Et dire que c'est la JSK qui leur a donné un nom et qui les a propulsés au-devant de la scène nationale et internationale. La JS Kabylie, c'est plus qu'un sigle, c'est la vitrine du football algérien. Si la JS Kabylie pouvait parler, elle dirait à tout le monde que dans le football, ce sont les hommes qui ramènent le changement. Depuis la mise à l'écart de Mohand Chérif Hannachi, aucun n'a été capable, ni n'est susceptible d'être le messie sauveur ou le messi joueur pour propulser cette formation vers l'avant et ce, malgré les changements d'entraîneurs : Jean Yves Chay, Saâdi, Aït Djoudi. Rien n'a changé malgré la «Sadmisation», la «Madjenasation», la «Aitdjoudisation», la «Zouaouisation». Aucun ne possède la potion miracle pour sauver le club de la relégation et personne ne nous contredira sur ce point. Si la JS Kabylie pouvait parler, elle dirait au public algérien que la notoriété du club a dépassé nos frontières, et au niveau national, c'est l'une des plus prestigieuses formations footballistiques que l'Algérie ait connues. Alors pourquoi se permet-on de porter un doigt accusateur et tirer à boulets rouges sur cette équipe, qui nous a procurés que du bonheur et de la joie. La JSK est une équipe très importante dans l'histoire de la balle ronde algérienne, celle qui a connu de grands footballeurs tels que les Kolli, Karamani, Derdar, Derridj, Ouahabi, Berkani, Amrous Hocine, Kouffi Rezki, Anane, Nesnés, Adghigh, Haouchine, Iboud, Baris, Abdeslam, Bahbouh, Baileche, Douadi, Menguelti, Sadmi, Bouiche, Menad, Medane, Fergani, Amara, Cerbah, Larbés, Yousfi, Younsi, Adane, Raho, Moussouni, Rahmouni, Karouf, Boukellal, Benchikha, Amirou, Termoul, Ferhat, Slimane Madéne et autres. Ils sont des centaines à avoir défendu les couleurs du club des Genêts et c'est grâce à la JSK qu'ils sont devenus célèbres, alors messieurs unissez-vous derrière votre équipe. Si la JS Kabylie pouvait parler, elle dirait à l'opinion sportive, que c'est une équipe de football, la plus fair-play du championnat algérien, qui enregistre plus de cinquante années parmi l'élite. Plus de cinquante ans et où de grands hommes, au sens propre du mot, sont passés par là, à l'image des Abtouche, Iratni, Benkaci, Khalef Abdelkader, Khalef Mahieddinne, Ziwotko, Sandjak, Bentifour, Boubekeur, Ali Benfeddah et les autres. L'idée de croire à la relégation de cette sympathique formation de la JSK, ne frôle en aucun cas l'esprit des supporters, mais en football, tout est permis, et il reste sept matches, tous très difficiles que les Jaune et Vert devront affronter. Les joueurs devront cravacher dur et être prêts à défendre bec et ongles pour la survie de la JSK. Tizi-Ouzou est une commune et un chef-lieu de wilaya où le sport dans toute sa diversité est roi, le football occupe une place de choix dans la masse juvénile. Il est pratiqué dans les quartiers, dans n'importe quel espace, fut-il étroit et accidenté dans la localité. La JS Kabylie est un club de football de l'élite qui a honoré le football algérien dans plusieurs joutes africaines et bien plus, puisque cette formation a fourni de grands footballeurs, devenus internationaux, ils sont très nombreux, ils peuvent s'unir pour sauver le club...


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