Algérie

Si l'Indépendance m'était contée La Tribune célèbre le Cinquantenaire



Si l'Indépendance m'était contée                                    La Tribune célèbre le Cinquantenaire
L'enfant qui naquit le 5 juillet 1962, frôle déjà ses cinquante ans. Cet Algérien, aujourd'hui adulte, n'a pas connu les affres du colonialisme. Mais il a vécu les différentes étapes de l'indépendance et a sûrement la mémoire de la période coloniale, notamment l'épopée de la guerre de Libération qui était l'une des plus illustres du XXe siècle. La majorité des Algériens est composée de la génération de l'indépendance. Cette jeunesse est victime de préjugés que la réalité et les événements ont démenti lorsque les symboles de la nation ont été souillés par les inconditionnels du régime de Moubarek, avant et après l'épopée d'Oum Dorman. A l'image du 5 juillet 1962, le ciel d'Algérie a brillé des jours et des nuits des couleurs nationales arborées par cette même jeunesse accusée d'amnésie, de méconnaissance de l'Histoire nationale, de harraga' Les sources devant abreuver la jeunesse sont les institutions de la République que sont l'école, le cinéma, les médias, les associations' Si ces dernières ne jouent pas le rôle qui leur est dévolu, peut-on reprocher à la jeunesse de méconnaître son Histoire ' Lorsqu'on laisse le terrain libre aux thèses révisionnistes qui
disposent de moyens de communication aussi lourds que sophistiqués, peut-on en vouloir à la jeunesse d'être influencée ' Pourtant, cette jeunesse tant décriée, porte l'Algérie à bras le corps et refuse de succomber au chant des sirènes qui font miroiter «les printemps colorés» de révolutions tardives, de révolutions sur commande, de révolutions téléguidées. Cette jeunesse a défendu l'Algérie, ses symboles, ses martyrs avec une force inégalée. Mais cette jeunesse veut comprendre aujourd'hui, pourquoi une si grande révolution qui a été «jetée au peuple» et que le peuple a pris et menée à bon port, n'a pas atteint ses objectifs tracés au-delà de l'indépendance. Cette jeunesse, est assoiffée d'Histoire autant qu'elle est assoiffée de compréhension de son présent. Pourquoi le sang a coulé entre algériens durant l'été 1962 ' Pourquoi le sang a coulé entre Algériens en avril 1980 ' Pourquoi le sang a coulé entre Algériens en 1988 ' Pourquoi le sang a coulé entre Algériens dans les années quatre-vingt-dix ' Ce sont les questions aussi légitimes que pertinentes que se posent les Algériens pour comprendre leur cheminement et pour envisager leur avenir en toute quiétude. La Tribune se veut le médium entre ces questionnements et ceux, parmi l'élite algérienne, qui peuvent et veulent bien y répondre. Dans cette perspective de rétrospection et d'introspection, la Tribune prépare le projet d'une édition spéciale sur les cinquante ans d'indépendance, ouverte aux spécialistes algériens dans tous les domaines d'activités et de réflexion, en vue d'éclairer l'opinion nationale afin que les Algériens se regardent dans un miroir et se comprennent. Dans le même objectif, la Tribune envisage d'organiser un séminaire les 3 et 4 juillet 2012, sur les mêmes questionnements. Le 5 Juillet 2012, une soirée festive de cinéma sera organisée par la Tribune au profit de tous les citoyens désireux d'y prendre part. Mais la Tribune entamera samedi prochain, la publication d'articles sur ces anonymes qui ont pris le relais des colons dans les différents secteurs d'activité dès l'indépendance, afin que le pays continue à fonctionner. Dès samedi prochain, les lecteurs de la Tribune trouveront des articles sur des lieux symboliques ayant marqué l'histoire de l'Algérie aussi bien sous l'occupation que pendant l'indépendance. Fidèle à son engagement naturel pour la vulgarisation de l'Histoire, la Tribune ne ménagera aucun effort pour combattre l'amnésie, le révisionnisme et la lecture à sens unique de l'Histoire. Comme la Tribune a fait avec La Nuit rebelle lors du cinquantenaire de la guerre de Libération, comme elle l'a fait en collaboration avec Télérama pour le 40e anniversaire des accords d'Evian dans Algérie je t'écris, la Tribune fera du cinquantenaire de l'Indépendance nationale, un moment de communion, de dialogue, de débat entre Algériens sur eux-mêmes, sur leur passé récent et sur leur avenir.


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