Algérie

Sexisme au FLN



Emboîtant le pas au mouvement de fronde, enclenché au FLN suite au choix des candidats aux élections, les militantes de l?ex-parti unique ont exprimé leur position lors d?une rencontre tenue hier. Le communiqué, sanctionnant la rencontre, signé, entre autres, par Mme Zinaï, élue à l?APW, ne fait pas dans la dentelle pour pointer le doigt sur le mal et désigner les coupables. « La direction nationale et locale actuelle, qui se met aux premiers rangs des candidats, a démontré auparavant son impuissance à faire le travail politique dans les conditions actuelles, au moment où le monde entier mise sur la participation de la femme aux postes de relance du développement et le progrès de la société ». Sentence sans ambages proclamée à l?endroit de la mouhafadha, fustigée de partout, mais aussi du secrétariat national. « Nous, militantes de la mouhafadha de Constantine, dénonçons les agissements irresponsables de la commission des candidatures, à sa tête le mouhafidh, et demandons à connaître les causes de notre exclusion », poursuit le communiqué.Les signataires regrettent que le FLN soit devenu « le parti qui choisit (les candidats ndlr) sur la base de critères de richesse et de comptes personnels et revanchards. Où est l?évaluation juste et rationnelle ? ». Les militantes en colère dénoncent l?exclusion dont elles font l?objet, et rappellent que le même scénario les a touchées lors des législatives. Au moment où ces femmes s?attendaient à une amélioration de leur quota dans la continuité des espoirs suscités par les rendez-vous électoraux de 2002, une véritable purge a été opérée, cette fois, contre elles. Il y a eu, cependant, cette exception. « Avec amertume, nous le disons, celle qui devait soutenir la gent féminine, est celle même qui les a écartées de la liste, sachant que cette responsable est soutenue par un membre de la direction nationale, quel en est alors le secret ? ». On devine facilement qu?il s?agit de l?unique députée de constantine, Mme Bahloul. Par ailleurs, les dizaines de militants, qui ont manifesté devant le siège du parti à Alger, sont rentrés avant-hier, déterminés à aller jusqu?au bout de leur démarche contestataire. Un sit-in a été observé, dimanche, jusqu?à une heure très avancée de la nuit devant le siège du Coudiat.


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