Algérie

Seuls 20% des 6 000 brevets déposés en Algérie sont nationaux L'innovation traîne encore le pas en Algérie



Seuls 20% des 6 000 brevets déposés en Algérie sont nationaux                                    L'innovation traîne encore le pas en Algérie
Photo : M. Hacène
Par Smaïl Boughazi
Le directeur général de l'Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), M. Tayebi Mohamed, a reconnu que le problème de la recherche scientifique et de l'innovation est lié à l'absence de la coordination entre les différents organismes. S'exprimant lors du Forum d'El Moudjahid, il a estimé que l'Algérie possède tous les atouts pour tirer profit de la recherche scientifique, et rappelé toutes les actions qui ont été concrétisées ces dernières années, notamment la réalisation de 5 incubateurs, répartis à travers le territoire national, des pépinières pouvant réunir les porteurs d'idées et de projets, des cellules de valorisation de la recherche ainsi que les techno-parcs, à l'image de celui de Sidi Abdellah. Tayebi a également évoqué les 6 000 brevets déposés annuellement en Algérie, dont 80 % proviennent de l'étranger et 20 % de nationaux et chercheurs indépendants. Quant à la coordination suggérée par le même responsable, il pense qu'il faudrait maintenant associer les efforts de tous les partenaires impliqués dans la recherche et l'innovation, notamment les universités, le monde économique, les laboratoires scientifiques ainsi que les organismes officiels. La même source a parlé aussi de l'absence d'une culture pouvant insuffler une nouvelle dynamique à la recherche. Ce problème peut être comparé à un autre phénomène, apparu durant les années 1990 lorsque l'Algérie était confrontée au problème de maintenance des machines et équipements industriels. Donc, pense-t-il, le seul défi qui devrait être relevé est celui du transfert du savoir-faire. Un élément soulevé, d'ailleurs, par M. Ali Djazaïri, président de la section d'innovation et de transfert technologique à l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). Ce dernier a estimé que l'Algérie a réussi à mettre niveau son cadre réglementaire en la matière et possède des ressources financières conséquentes. La volonté politique existe aussi, cependant, juge-t-il, des efforts s'imposent pour redonner confiance aux chercheurs. Une action qui se fera à travers le renforcement des infrastructures dédiées à la recherche ainsi que la mise en place de structures au sein des universités pour le transfert du savoir-faire. Il y a lieu de rappeler, enfin, qu'un atelier national de formation en matière de rédaction des brevets d'invention s'est tenu, à Bou Ismaïl (Tipasa), le 18 novembre dernier. Cet atelier, dont la clôture est prévue demain, s'est penché sur les techniques de rédaction des brevets d'invention dans les domaines de la nanotechnologie, leurs différentes applications et le rôle qui leur est dévolus dans l'avenir de l'économie des pays en développement. Cette rencontre a été organisée à l'initiative de l'Anvredet dans le cadre de la coopération avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi).


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