Algérie

Seuls 18% des agriculteurs ont un contrat



Seuls 18% des agriculteurs ont un contrat
L'absence de la culture d'assurances chez une bonne partie des agriculteurs fait que ces derniers assument seuls les pertes occasionnées par les intempéries. Cette année, les pluies précoces suivies d'une forte hausse des températures ont, sérieusement, affecté la production des dattes. « La Société algérienne des assurances propose différents contrats d'assurances touchant l'ensemble des activités du secteur agricole mais, malheureusement, il y a une absence totale de la culture de l'assurance chez les agriculteurs », a regretté Nacereddine Baouya, directeur régional de la SAA, couvrant les wilayas de Batna, Biskra, Khenchela, Oum El Bouaghi et M'sila. Pour illustrer cette situation, il affirme que sur les deux millions d'agriculteurs recensés au niveau national, seuls 18% d'entre eux ont contracté une assurance sur leurs activités. « Au niveau de notre bureau régional, environ 3.000 agriculteurs ont été assurés jusqu'à fin octobre dernier », a-t-il précisé. De ce fait, il estime que de grands efforts sont à déployer par les compagnies d'assurances pour convaincre les agriculteurs sur l'importance de ces contrats.Ce travail est accompli à l'occasion des expositions organisées ou par contact direct avec les agriculteurs. « Il faut communiquer sans cesse et sensibiliser les agriculteurs en leur expliquant les avantages de l'assurance sur leurs investissements, afin de les pousser à souscrire des contrats qui leur couvrent les dommages occasionnés à leurs exploitations », a précisé Baouya. Ces produits d'assurance, variés et multiples, couvrent tous les risques, y compris les inondations, la grêle, les incendies, les pertes de la production, les palmiers-dattiers et les exploitations de blé, les élevages et même l'aquaculture, une nouvelle activité lancée récemment, selon le directeur régional. « Nous proposons une panoplie de produits et les compagnies d'assurances vont jusqu'à lancer ces produits à tarifs très préférentiels ou en proposant des réductions allant jusqu'à 50% afin d'encourager les clients à y souscrire », a-t-il indiqué. Mais la réticence constatée chez les agriculteurs est parfois tenace. Elle trouve son origine dans l'importance de la prédominance du secteur informel dans cette activité. « La prédominance de l'informel pose un grand problème. Les agriculteurs assurés sont ceux qui contractent des prêts bancaires vu que la procédure l'exige alors que ceux agissant dans l'informel font des investissements en ayant recours à leurs propres fonds donc ils sont réticents », a expliqué Baouya.




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