Algérie

«Seules des solutions concrètes mettront fin à ce phénomène»



Malgré les efforts des garde-côtes et des éléments des forces de sécurité pour stopper l'immigration clandestines, le phénomène persiste et rien n'a pu arrêter les dizaines de jeunes qui, au risque de leur vie, s'aventurent dans des barques de fortunes pour rejoindre l'Europe.Il y a quelques jours seulement, des informations qui restent à confirmées, indiquent que des dizaines d'Algériens hommes, seuls et couples avec enfants, sont arrivés sur des plages espagnoles et italiennes. Sur les mêmes réseaux, des jeunes Algériens ont «balancés» des vidéos dont les images ont été prises en pleine mer. Sur les vidéos, nous avons vu des jeunes, des femmes, des enfants et même des bébés. Si certains ont réussi à arriver à bon port, ce n'est pas le cas pour certains qui, depuis, n'ont pas donné signe de vie. Les familles de ces «Harragas» ne peuvent rien faire pour avoir des informations sur les leurs. Ils lancent à travers les chaînes de télévision privées et sur les réseaux sociaux des messages accompagnés des photos, demandant à quiconque de leur donner des nouvelles sur leurs proches.
Les parents des jeunes disparus retiennent leur souffle et attendent à chaque instant des nouvelles qui ne viennent toujours pas. Il faudrait être aux côtés de cette mère, ou de ce père pour sentir leur douleur lorsqu'ils entendent que la mer a rejeté des corps sans vie d'un ou plusieurs personnes. De nombreuses familles ont été endeuillées par ce phénomène de l'immigration clandestine qui prend de l'ampleur et devient de plus en plus inquiétant. Le gouvernement n'est pas resté les bras croisés et a tenté de faire face à ce phénomène. Certains responsables ont même proposé à ce que des logements soient distribués aux jeunes célibataires afin de les dissuader à partir vers l'inconnu.
Certains «Chouyoukh» ont diffusé des «Fatwas» sur les écrans des chaînes de télévisions interdisant cet état de fait. Il est même pour certains imams qui, dans leurs prêches, ont appelés les jeunes à ne pas mettre leur vie en danger car cela est «Hram» (pêché), ont-ils fait savoir. Des lois ont été également décrétées, condamnant les candidats à l'immigration clandestine. Les «Harragas » risquent de 2 à 6 mois de prison et des amendes allant de 20 milles à 60 milles dinars. Malheureusement, ces mesures n'ont pas convaincus les Algériens à stopper cette aventure aux dépens de leur vie. Des dizaines de jeunes, d'hommes âgés et même des femmes avec enfants quittent les côtes algériennes à bord d'embarcations de fortunes en direction de l'autre rive.
Malgré le risque de la traversée et le nombre de victimes, cet état de fait ne semble guère dissuader les candidats à l'immigration clandestine qui se ruent vers l'inconnu. Aucun bilan officiel des personnes ayant quitté le pays clandestinement n'a été donné pour l'instant. Il en est de même pour celui des victimes de ces tragédies qui reste inconnu. Ce qui est choquant, est que ce ne sont pas uniquement les jeunes ou des personnes illettrées qui se hasardent à rejoindre le continent européens. Parmi les candidats, il y avait des diplômés et mêmes des fonctionnaires, précise-t-il.
Selon des spécialistes en la matière, l'État devrait adopter des politiques efficaces à même de retenir ces jeunes en leur permettant de jouir de véritables opportunités économiques sur place. Certaines familles ayant des enfants qui ont pris un jour les barques de fortunes n'ont plus de nouvelles de leurs progénitures. «Nous ne savons pas si nos enfants sont mort ou en prison», a indiqué, un citoyen de Mostaganem. Plusieurs familles d'Algériens qui avaient tenté l'immigration clandestine, se trouvent sans nouvelles de leurs progénitures. Ces derniers ont indiqué qu'ils ne savaient pas s'ils sont morts ou s'ils se trouvent dans les prisons, mais ne savent pas dans quel pays. Nos interlocuteurs ont ajouté que des informations, qui restent à confirmer, fait état de la présence des dizaines d'Algériens dans les prisons espagnoles, italiennes et en Grèce. Certains autres parlent même d'Algériens fait prisonniers par les gardes-côtes tunisiens et se trouvent emprisonnés en Tunisie. Ce ne sont que des déclarations des parents algériens sans nouvelles de leurs enfants.
Les différentes campagnes menées par les chaînes de télévision privées en Algérie n'ont pas donné de résultat. Le recours à la religion et aux imams n'a pas dissuadés les jeunes à ne pas risquer leurs vies en mer. Seules des solutions concrètes pourraient mettre fin à ce phénomène, ont indiqué nos interlocuteurs. Ces dernier trouvent que le gouvernement devrait revoir sa politique en matière d'emploi qui, jusqu'a ce jour et malgré les immenses sommes déboursées de l'Etat, n'ont pas donnés de résultat. A ce sujet, ils proposent aux hauts responsables de prendre en charge les personnes n'ayant pas d'activité en leur offrant au moins une indemnité mensuelle.
Cette somme sera systématiquement suspendue après que le chômeur trouvera un emploi, ont-ils indiqué.
Selon les mêmes observateurs, le gouvernement peut également arrêter l'immigration vers l'Europe si toutefois un cadre de vie décent leur soit proposé, à l'exemple des pays développés où ils comptent se rendre. Si ces propositions, entre autres, sont mises en place, nous allons rapidement voir que les candidats à l'immigration n'auront plus besoin d'aller chercher à l'étranger ce qu'ils ont dans leurs pays, ont-ils conclus.


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