Algérie

Seulement 20% de la production céréalière revient à l'OAIC



Selon les prévisions des services de l'agriculture de Biskra, la production de diverses céréales et légumes secs dont du blé dur et tendre, de l'orge et de l'avoine devrait atteindre cette année les 1054 782 quintaux à raison de 40 à 50 q par hectares cultivés. Sur cette quantité de céréales produites, 230 000 quintaux seront collectés par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).Cet organisme étatique achète 2500 DA le quintal d'orge et 3000 DA pour celui de blé, a-t-on appris à l'occasion du lancement, jeudi dernier, de la campagne moisson-battage à Aïn Naga, commune située à 45 km à l'est de Biskra. Cette année, il y aura donc de bons rendements en céréaliculture, se félicite-t-on.
Cela augure de la disponibilité des aliments du bétail pour les éleveurs ainsi que d'une bonne production de frik et de mermez. Des ingrédients culinaires très prisés élaborés à partir de grains de blé vert grillés et concassés dont le commerce constitue une plus-value non négligeable pour les exploitants agricoles.
En marge de cette opération à laquelle il a officiellement donné le coup d'envoi, Abdallah Abinouar, le wali de Biskra, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a rappelé la densité et la consistance des aides et des facilitations accordées aux agricultures par l'Etat afin non seulement d'améliorer leurs rendements agricoles, mais aussi leurs procédés et techniques culturaux, ainsi que leur cadre de vie. «À Biskra, l'agriculture revêt un caractère vital pour des dizaines de familles et d'investisseurs. Je constate que seulement 1/5e soit 20% de la quantité de blé et d'orge produite est remise à l'OAIC par les cultivateurs.
C'est une anomalie à laquelle il faut trouver des solutions. En application des directives présidentielles et gouvernementales, le développement de ce secteur est une priorité pour toute la wilaya, mais aussi pour le pays aspirant à l'autosuffisance alimentaire, à la réduction des importations et à booster les exportations des produits agricoles.
En coordination avec les cadres de la direction de l'agriculture, des chambres professionnelles, de la Sadeg et de l'hydraulique et suivant un plan de développement des zones rurales, il a été réalisé des dizaines de pistes et de routes goudronnées pour désenclaver de bout en bout des périmètres et des exploitations agricoles dont des centaines ont été raccordés au réseau de distribution de l'électricité pour leur éviter la corvée du recours au mazout», a-t-il déclaré.
La situation du foncier sera épurée
«Pour répondre à certaines personnes de mauvaise foi colportant de fausses informations sur les services de l'hydraulique qui bloqueraient les demandes de forer des puits, je rappelle que la délivrance des autorisations de forage de puits n'est pas gelée, mais qu'elle répond à des conditions et des critères techniques et légaux précis.
Pour preuve, en 2020, 420 autorisations de forage de puits destinés à l'irrigation agricole ont été délivrées et 237 autres autorisations rien que pour le 1er trimestre de l'année en cours ont été signées. Le gel des autorisations de forage est une lubie. L'épanouissement de l'agriculture est un défi que nous devons relever ensemble», a-t-il ajouté, avant d'exhorter les agriculteurs à contracter des polices d'assurance auprès de la CRMA afin de se prémunir contre les dégâts et les pertes induites par les catastrophes naturelles et les intempéries et à fédérer leurs rangs pour identifier les obstacles et trouver des solutions aux embûches et difficultés rencontrées dans leurs activités de producteurs agricoles.
À propos de la régularisation de la situation du foncier agricole revendiquée par les exploitants en attente depuis des années d'arrêtés d'attribution et d'actes de jouissance et de propriété, le premier responsable de l'exécutif a avoué que l'administration était confrontée à un problème presque dirimant par le fait que plusieurs personnes revendiquent la même parcelle de terre agricole «mais qu'avec un peu de temps et de travail la situation sera épurée au bénéfice des vrais agriculteurs», a-t-il précisé. À noter que le patron du Groupe Tahraoui, gros producteur et exportateur de fruits et légumes de Meziraâ, a profité de la présence des autorités locales pour présenter un projet de réalisation d'une grande centrale d'achat, de vente et de calibrage des produits agricoles.
«Cette structure accueillera tous les agriculteurs de la région et leurs clients et prestataires de services et elle constituera un maillon important dans la chaîne de valorisation des fruits et des légumes algériens», a-t-il expliqué.
Des perspectives qui ont apparemment recueilli l'aval du wali de Biskra qui a insisté auprès des directeurs et responsables de différents départements techniques et d'administrations pour donner un coup de main à Mohamed Tahraoui afin que ce projet soit concrétisé dans les meilleurs délais.
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