Algérie

«Seule une vaccination massive pourra nous éviter le pire»



Présent hier à Bouira pour la Journée de formation de virologie sur les EAS et le Covid-19, destinée aux personnels médical et paramédical, et organisée par la Sama, la Société algérienne des auxiliaires médicaux, le Pr Sanhadji, président de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, qui a présidé cette journée, devait intervenir sur le thème : «Les plateformes vaccinales : exemple des vaccins anti-SARS-Cov-2 (Covid19)».Cette journée organisée à l'Institut de la formation professionnelle Mohamed-Saïki de Bouira a été marquée par la présence d'un panel de médecins et d'éminents spécialistes dont, entre autres, le Pr Bensalem de l'Institut Pasteur d'Alger, qui a fait une communication sur : «Le diagnostic virologique des hépatites», le Pr Belabbas qui est intervenu sur : «L'épidémiologie et le dépistage de l'infection VIH », ou encore le Pr Belhadj du CHU Mustapha sur «Le secret professionnel et le Sida».
Le Pr Sanhadji a déclaré, lors d'un point de presse, que l'objectif de sa communication est de rappeler l'efficacité des vaccins contre toute forme grave du Covid-19, notamment celle du variant Delta contre lequel le vaccin a démontré toute son efficacité lors de la 3e vague en Algérie et la 4e vague en Europe.
«Aujourd'hui, dira-t-il, avec la recrudescence des cas de Covid-19, le danger ne viendrait pas du variant Omicron qui est signalé un peu partout à travers le monde puisque, selon les dernières observations, ce variant qui est très contagieux reste moins virulent que le Delta».
Aussi, dans notre pays, et c'est parce que pour le moment, c'est le variant Delta qui a une prévalence, le danger viendrait pour cette 4e vague du faible taux de vaccination qui ne dépasserait pas, selon les estimations, les 30%. Alors que dans des pays comme la France, ce taux est de 90% et ils continuent à sensibiliser pour faire vacciner les 10% restants.
« Chez nous, poursuit le Pr Sanhadji, ce qui est le plus à craindre pour cette 4e vague est ce faible taux de vaccination, et pourtant, seule une vaccination de masse, avec toujours plus de sensibilisation pour arriver à convaincre les gens à se faire vacciner, pourra nous éviter le pire ». Une vaccination de masse qui ne doit pas, selon notre interlocuteur, « être perçue comme étant une obligation car les lois de la République sont claires : la vaccination reste un choix personnel et non une obligation ». Cependant, « pour faire adhérer le maximum de gens à cette opération, l'instauration du pass sanitaire dans des lieux publics pourra, par exemple, pousser les gens à le faire», estime notre interlocuteur.
Par ailleurs, le Pr Sanhadji dit craindre, au cas où l'immunité collective n'est pas atteinte, la naissance d'un nouveau variant en raison de l'existence des variants Delta et Omicron en même temps ; un nouveau variant dont il sera difficile d'évaluer ou de prévoir la dangerosité ni le degré de virulence ou de contagion.
En tout état de cause, « la vaccination massive reste la seule arme pour faire face au fort taux de contaminations et de manifestations de formes graves qui nécessitent des hospitalisations et de gros moyens pour les cas de réanimation, qui peuvent s'avérer insuffisants en cas de forte demande», conclut le président de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire.
Y. Y.


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