Seule la prévention...

A nouveau, les pluies d'automne ont rappelé aux Algériens de quoi est capable la furie des eaux qui les accompagne.
Cette fois, c'est la région d'El-Bayadh qui en a fait l'amère expérience avec des inondations qui ont causé la mort de dix personnes et entraîné d'importants dégâts matériels sur les infrastructures de base, les établissements scolaires et les habitations. Une délégation ministérielle s'est rendue sur place pour prendre connaissance de la situation générale et envisager les dispositions à prendre pour effacer les séquelles de cet événement tragique. C'est bien. Mais le mieux aurait été de prévenir. Depuis la catastrophe de Bab El-Oued, le 10 novembre 2001, bientôt dix ans, les inondations sont perçues en Algérie comme un risque naturel de premier plan. Evidemment, nul ne peut prétendre empêcher les intempéries mais il est possible de réduire les pertes humaines et matérielles provoquées par les inondations. Cela s'appelle politique de prévention. Elle ne souffre pas du laisser-aller que l'on a fini par tolérer dans bien d'autres domaines. La prévention des risques naturels est une affaire très sérieuse. C'est la tâche des services de l'Etat et c'est la responsabilité des autorités locales. A ce niveau, personne n'ignore que la politique de prévention des risques naturels repose sur leur identification et leur localisation, sur la réglementation de l'occupation des sols mais aussi et surtout sur l'information pour sensibiliser les populations concernées à la vulnérabilité face aux aléas naturels et au comportement à adopter. La violence des pluies quand elle est combinée aux erreurs d'aménagement et à l'urbanisation anarchique - pas de respect de la réglementation et pas d'infrastructures de protection - conduit à la catastrophe.