Programmée depuis le début de 2014, reportée à plusieurs reprises, la session de l'APW s'est enfin tenue le 29 décembre dernier. Ce n'est pas la même teneur des débats du début de l'année. Ce n'est pas aussi le désintérêt antécédent frustrant et démobilisateur remarqué chez certains élus et cadres de la wilaya suite aux différents scandales qui ont secoué le secteur dernièrement.Aujourd'hui, grâce à la baisse conjoncturelle de la bourse du pétrole, les gens se rendent compte que seule l'agriculture peut relancer l'économie nationale et asseoir la souveraineté nationale. Le monde rural est pour l'agriculture comme l'océan pour les poissons. Une agriculture prospère peut sauver le pays. Une politique nationale agricole à laquelle les citoyens adhèrent, et veillent à son évolution son développement et son épanouissement. Cette session est salvatrice pour la prise de conscience. Les tâches à entreprendre ne sont pas de tout repos et loin d'être aisées. Il s'agit de remobiliser des troupes qui ont été sciemment ou inconsciemment démobilisées. Seule la fibre patriotique et la clairvoyance des dirigeants du secteur pourront garantir la réussite ou au minimum le renflouement du capital confiance. Une visibilité lointaine et sereine réinstaurera la symbiose. Actuellement, une déperdition effrénée des capacités engendrées par l'inertie et la non-anticipation dans les prises de décisions par les pouvoir publics. Toutes les crises vécues dans le secteur pouvaient être évitées si la bonne gouvernance avait été bien observée. Heureusement que la politique du renouveau rural avait réinstallé et ancré les populations dans le monde rural leur espace naturel et vital. La conjoncture de la guerre des bourses pétrolières est en fin de compte bénéfique pour cette prise de conscience. A chaque moment de crise, c'est vers l'agriculture que les gouvernants réorientent leurs politiques. Ils reviennent pour se maintenir aux postes qu'ils occupent et non pour l'intérêt de la nation. Le peuple le sait et en est conscient. Il n'a pas d'autres solutions que de sauver la patrie. C'est le sentiment que nous avions ressenti chez les élus de l'Assemblée populaire de wilaya de Djelfa. Ce sentiment est partagé chez tous les Algériens. Lors de cette session, les débats qui se sont hissés au niveau national démontrent le degré de conscience élevé lorsque l'on veut élever le niveau. D'où la réplique du wali de Djelfa, Abdelkader Djellaoui, qui a recadré le débat en apostrophant des arouchistes (tribalistes) : «Je viens de tirer la conclusion qu'il n'y a pas de luttes entre tribus mais il y a des affairistes qui tirent les ficelles dans toutes les circonstances.» Depuis, chaque élu veut se démarquer pour ne pas être classé dans la case des tribalistes. Le président de l'APW, Naoum Belakhdar, a salué cette intervention salvatrice et recadre aussi son intervention avec celle du wali. Depuis, le guichet unique est transféré à l'Office des terres agricoles de Djelfa. On ne citera pas l'ancienne structure qui avait bloqué les applications de la circulaire 108 et qui a profité de l'APFA. Parce qu'il y a parmi eux des gens honnêtes. C'est l'avenir qui intéresse nos lecteurs. Bouteflika a vu juste au sujet de l'agriculture et du développement rural. Ceux qui parlent en son nom doivent respecter sa politique. Dans le cas contraire, ils seront rejetés comme des greffons incompatibles. La politique du renouveau agricole et rural lancée par Bouteflika et mise en pratique par Rachid Benaissa a non seulement réinsufflé la confiance et réinstauré le droit au rêve chez la majorité des Algériens, mais créé aussi une dynamique économique faisant d'elle le levier d'un décollage réussi. L'agriculture est devenue la locomotive économique à l'instar de la majorité des pays avancés. Sauf que tous ces efforts risquent d'être remis en cause s'il n'y aurait pas une décision salvatrice. Ceux qui ont pris le relais font des labours camelins, ils piétinent et remettent à zéro la situation. Maintenant, les agriculteurs saisissent la portée du dicton plusieurs fois prononcé par Bouteflika «echetha rahi ferrasse ouerejline ma tayguine 3aliha» (le tempo est dans la tête mais les jambes ne peuvent supporter). Revenons sur les décisions qui ont fait que l'agriculture ait repris de l'ascendant : il y a d'abord lieu de restituer le contexte. L'Algérie sortait de la tumultueuse décennie noire. Le monde rural déserté et les villes sur-saturées par l'exode. Le monde rural étant pour l'agriculture ce qu'est l'océan pour le poisson. C'est ce monde rural qui a été ciblé pour qu'il soit fragilisé et pour qu'il se rebelle ensuite. Les résultats ne se sont pas fait attendre. La rébellion a alors conquis les ruraux qui ont été touchés dans leur amour-propre. C'est ce qui a rendu la situation non maîtrisable et a fait durer le cauchemar. En fin de compte, s'il y a persistance dans le démantèlement des acquis, c'est que ces gens qui pilotent cette démarche consciente ou inconsciente font mal à l'Algérie et ils savent que si le désespoir s'installe dans le monde rural c'est le point de non-retour. La steppe a été délaissée tout comme le Sahara, ce ne sont pas les chiffres que présente le ministère de l'Agriculture qui seront convaincants. Les gens de l'Algérie profonde ont cru en la campagne qui a été menée en 2011. Mais qui n'est plus savamment maîtrisée.
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Posté Le : 07/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali Harfouche
Source : www.lnr-dz.com