Algérie

Seul un diagnostic précoce...



Les laboratoires pharmaceutiques Roche se sont mis au diapason des évènements médicaux mondiaux, en organisant, hier, lors de leur désormais traditionnel «Media training session», une journée d'information et de sensibilisation au cancer du poumon. Cette session s'est donc déroulée pendant ce mois de «novembre blanc», consacré à cette forme de cancer, de par le monde et bien sûr en Algérie.Fidèle donc à cette louable initiative, cette rencontre des laboratoires Roche, s'est tenue sous le thème «Le cancer du poumon en Algérie: état des lieux et impact du tabagisme». Présidée par la professeure Aziza Fissah, chef de service pneumo-phtisiologie du CHU Lamine Debaghine de Bab El Oued (Alger), cette rencontre avec la presse et certains professionnels de la santé, a permis d'informer que le cancer du poumon, premier cancer en Algérie en nombre, a causé la mort d'environ 1,8 million de personnes en 2020 et que 1,9 million de nouveaux cas a été enregistré en l'an 2020, dans le monde. La professeure Fissah se félicitera du fait que 57 unités d'aide au sevrage tabagique existent en Algérie, mais a, néanmoins, pointé du doigt le retard de la formation du personnel et l'indisponibilité des substituts nicotiniques pour le traitement de cette étape essentielle concernant les fumeurs à risque. Elle a annoncé également le lancement prochain du «guide d'aide au sevrage tabagique», qui est au stade de l'impression. Elle a souligné que le traitement du cancer du poumon, une des maladies des plus létales dans le monde et en Algérie, passe par l'amélioration de la prise en charge, d'un diagnostic précoce et d'une sensibilisation de la frange de la population, fumeuse en particulier. Afin de mener une lutte efficace contre le tabagisme, principal facteur de cancer du poumon, des cellules de «lutte anti-tabac» ont été constituées ça et là dans le pays, mais malheureusement, l'absence d'un suivi sérieux, de «surveillance, d'évaluation et de contrôle», ont failli dans le programme de travail. Il va sans dire, comme l'a souligné Aziza Fissah, qu'«aucune forme de tabac inoffensif» n'existe et que «90% des cancers du poumon sont causés par la fumée du tabac, qui contient plus de 80 substances cancérigènes.» Les risques du fumeur régulier sont de 15 à 20 fois plus que le non-fumeur. Le tabagisme domestique, dit «passif», équivaut à 20 à 30% des cancers du poumon. Il a été, ainsi, constaté que des métabolites du tabac ont été retrouvés chez des épouses de fumeurs.
Il existe, par ailleurs, des cancers du poumon dits «professionnels», causés par l'amiante, le nickel, le chrome, le fer (sidérose), les hydrocarbures (diesel), l'arsenic, la silice (silicose). D'autres cas sont causés par la pollution atmosphérique (5%). Dans les pays développés, elle se manifeste à travers le radon (habitations) et dans les pays en voie de développement par les combustibles de chauffage, de cuisine (bois, charbon). La lutte naturelle contre le cancer du poumon, en sus de l'arrêt total de fumer, réside, en fait, à favoriser les éléments protecteurs que sont, par exemple, la consommation de fruits et de légumes frais, de thé vert...


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