Algérie

Seul le barrage d’Ighil Emda…



La wilaya de Béjaïa qui enregistre une des plus importantes pluviométries dans le pays, la deuxième à l’échelle nationale avec quelque 1000 mm par an, ne boit pas, pour autant, à sa soif, du moins pour la haute vallée où le relief complexe participe au déficit en infrastructures.

Béjaïa voit partir une bonne partie de ses eaux superficielles dans la mer Méditerranée. A défaut de recevoir le maximum de ces eaux dans des infrastructures hydrauliques qui font défaut, le secteur est comme contraint à les suivre jusque dans la mer pour les récupérer puisque à l’horizon 2010 une station de dessalement est prévue avec un module de 10 000 m3 / j, selon une étude française. Une « option d’appoint » au profit de la future zone urbaine Aboudaou-Irehayène, selon la direction de l’hydraulique dont les projections confirment le déficit à combler. En attendant la station de dessalement de l’eau de mer, entre autres projets, la direction de l’hydraulique compte lancer, dans les 18 mois qui viennent, la prospection des sites aptes à recevoir les ressources superficielles avant de proposer les ouvrages à édifier. Des ouvrages nécessaires pour rendre utile et sensée aussi, cette importance de la pluviométrie dans une wilaya, en général, plutôt bien arrosée. Les potentialités mobilisées dans la wilaya sont à peine de 50 %, dont une moitié d’eaux souterraines, des 426 millions de mètres cubes mobilisables. Un seul barrage est en exploitation, celui d’Ighil Emda (Kherrata) en l’occurrence qui est exploité par Sonelgaz et qui alimente en eau potable la région de Draâ El Kaïd. Un déficit infrastructurel que ne comblent pas suffisamment les 154 forages exploités, 16 000 puits, dont 105 destinés à l’AEP, et 850 sources captées qui mobilisent, en tout, 5000 l/s. Pour l’irrigation, 42 retenues collinaires ont vu le jour durant le quinquennat 1985-1990. Aujourd’hui, elles ne sont que cinq seulement en fonction et une seule (Bethlou, El Kseur) connaît des travaux de réhabilitation. Cela en attendant le petit barrage de l’Azib Timizar sur l’Oued Flidoun (Adekar) dont l’étude d’avant-projet détaillé est confiée à un bureau libanais mais surtout du grand barrage de Tichy Haf dont 40 % du tracé est à refaire.


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