Algérie

Sétif - Un été sans piscine



Sétif -  Un été sans piscine




Accueillant d’habitude des milliers de baigneurs, les piscines de Djemila, de Aïn Azel, de Hammam Skhouna, du complexe 8 Mai 1945 sont fermées, au grand regret des utilisateurs. Lesquels s’expliquent mal la manière de faire des gestionnaires de ces équipements publics pris en otage.

Rattachée à la commune, la piscine d’El-Eulma reste ouverte au grand public. Celle-ci fait donc l’exception.

«Fort d’une impunité, les chargés des lieux trouvent le moyen de les fermer durant la période des grandes chaleurs. Les jeunes qui n’ont pas les moyens de se payer une virée à la grande bleue sont une fois de plus pénalisés et privés d’un espace pour lequel les pouvoirs publics ont consacré de gros investissements. Tous les faux arguments sont avancés pour priver la masse juvénile à la quête du moindre coin pour s’évader, se détendre, se défouler et s’éclater. Si ce n’est pas le manque de personnel, on brandit l’alibi de l’entretien des bassins, une histoire à dormir debout. On ne programme pas une telle opération au bout milieu de la saison estivale. Un tel procédé cache des desseins inavoués. La dernière instruction du ministre, sommant les gestionnaires d’ouvrir les piscines, est ignorée par les responsables des sites précités», diront de nombreux utilisateurs, qui se sont rapprochés de nos bureaux.

En ayant gros sur le cœur, nos interlocuteurs vont non seulement plus loin, mais enfoncent carrément le clou: «Réalisée pour accueillir l’élite de la natation, la piscine de l’école d’El Bez qui a coûté la bagatelle de 1,57 milliard de dinars a été transformée par le bon vouloir de certains nababs en une banale piscine de proximité. Ne s’arrêtant pas là, ces gens qui sont arrivés à détourner l’infrastructure de sa vocation première n’ont rien trouvé de mieux que de la fermer.»

Il ne faut pas se voiler la face, la structure est totalement délaissée. Mieux encore, elle ne peut fonctionner avec un personnel réduit et non formé. La vérité est amère, mais c’est la triste réalité. Les «faux rapports» ne vont pas éternellement travestir la triste situation de ce joyau balafré. Malheureusement, le sort de ce précieux bien est relégué au dernier plan, car les autoproclamés maîtres des lieux bénéficient d’une «bonne couverture d’en haut».

Pour connaître la version de l’administration, on apprend attache avec le directeur de la jeunesse et des sports, Aziz Tahir, qui dit en substance: «Les directives du ministre sont claires. Les piscines en question seront mises à la disposition des jeunes. J’ai, dans ce sens, instruit le directeur de l’OPOW qui s’est engagé à appliquer l’instruction de la tutelle. Je dois par ailleurs souligner que nous venons d’acquérir 10 piscines gonflables de 10X5. Celles-ci seront installées dans les zones enclavées, telles Beïda Bordj, Salah Bey, Ouled Si-Ahmed, El-Ouldja, Aïn Lahdjar, pour ne citer que ces localités.»

En attendant l’application des directives du ministre de la jeunesse et des sports, une bonne partie de la masse juvénile de la wilaya de Sétif prend son mal en patience.

A noter que le parc aquatique de la ville de Aïn Fouara, lancé depuis des années, se fait désirer lui aussi.

Kamel Beniaiche







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