Sétif se souvient 'La France doit reconnaître ses crimes"

Même si les participants n'étaient pas aussi nombreux que les années précédentes et en dépit de l'absence de hauts responsables du gouvernement, beaucoup de Sétifiens fidèles étaient au rendez-vous.
'À l'occasion de la commémoration du 68e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 qui demeurent un crime impuni et non reconnu par la France, je demande à tous les responsables de déployer les efforts nécessaires pour amener la France à reconnaître ses crimes." Tels sont les propos tenus par Abdelhamid Salakdji, président de la Fondation du 8-Mai 1945 et militant de la cause nationale depuis 1959, en marge des festivités commémoratives des évènements qui ont touché plusieurs villes algériennes au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après le recueillement à la mémoire des martyrs du 8 Mai 1945 au cimetière de Sidi-Saïd à la cité Bouaroua, une marche de nombreux citoyens a été menée par les autorités locales de la mosquée Abu-Dher-El-Ghifari de la cité Langar près du siège de la wilaya à la stèle Saal-Bouzid, premier martyr du 8 Mai 1945 (ex-rue Georges-Clémenceau) à Sétif. Même si les participants n'étaient pas aussi nombreux que les années précédentes et en dépit de l'absence de hauts responsables du gouvernement, beaucoup de Sétifiens fidèles étaient au rendez-vous, devancés par des enfants des Scouts musulmans algériens comme un mardi 8 mai 1945. Des moudjahidine de la première heure dont Lakhdar Taarabit, Azzouz Djenane et autres ont participé à la 'marche de la mémoire". Après avoir déposé une gerbe de fleur, ils ont observé une minute de silence devant la stèle commémorative. Devant cette stèle, où un buste à l'effigie de Saal Bouzid, un scout tué à l'âge de 22 ans, a été inauguré à l'occasion. Plusieurs moudjahidine ont passé en revue les grands faits marquant cet événement tel qu'ils l'ont vécu. À signaler une fausse note, les organisateurs n'ont pas daigné associer des jeunes pour leur faire connaître l'histoire de leurs ancêtres. Aucune banderole invitant les Sétifiens, encore moins les jeunes, à participer à la marche n'a été affichée et beaucoup de jeunes et moins jeunes ignoraient qu'une marche allait être organisée pour retracer le chemin de Saal Bouzid. Néanmoins, la commune de Sétif a arrêté un programme pour commémorer l'événement.
F. S
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