Algérie

Sétif se contentera d'un hôpital colonial Actualité : les autres articles



Sétif se contentera d'un hôpital colonial Actualité : les autres articles
La décision du gouvernement inscrivant 9 nouveaux centres hospitaliers universitaires à Alger, Tlemcen, Constantine, Batna, Annaba, Béchar, Tizi Ouzou et Béjaïa, n'est pas passée inaperçue à Sétif, où des professionnels de la santé et de nombreux citoyens crient à l'injustice.Ne manquant pas d'arguments, des professionnels de la santé et des membres de la société civile comptent saisir le président de la République pour l'informer que le dossier du CHU de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants (1 600 000 âmes), remonte' au début des années 1980. Ne décolérant pas, ils estiment que l'actuel hôpital datant de 1939 ne répond plus aux besoins d'un bassin de 5 millions d'habitants. La vétusté et l'exigüité des structures d'accueil compliquent la tâche des praticiens, qui ne peuvent satisfaire les malades et doivent composer avec une aléatoire prise en charge médicale.
Conçu pour 3000 malades, l'ex-hôpital colonial n'est pas en mesure d'abriter des services de maladies rares ou à caractère stratégique, telles la réanimation polyvalente, l'endocrinologie, la brûlologie ou d'autres. D'un temps révolu, l'hôpital en question ne peut contenir le flux de 4435 étudiants inscrits dans les trois départements (médecine, pharmacie et médecine dentaire) de la faculté de médecine de l'université Sétif I, fonctionnelle depuis 1981.
L'hôpital, faisant office de CHU, ne peut assurer une bonne formation aux jeunes médecins (externes et internes) ainsi qu'aux 419 résidents. Ces derniers exercent, à l'instar de leurs aînés, dans des conditions impossibles. Pour l'heure, ils se contentent d'une médecine de guerre. «Ayant compris la nécessité de doter Sétif d'un centre hospitalier universitaire aux standards internationaux, de nombreux ministres de la Santé, notamment Abdelaziz Ziari, ont promis d'appuyer le dossier qui vient d'être une nouvelle fois déclassé pour ne pas dire enterré», déclarent, non sans colère, des citoyens et des praticiens qui interpellent le premier magistrat du pays.


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