Sétif Maladies du cancer, des spécialistes se concertent

Organisées sous l'égide de l'association «Journées médicales de Sétif»,JMS, en collaboration avec la faculté de médecine et le centre hospitalieruniversitaire de Sétif, les travaux des journées médicales de Sétif, dans leur12e édition, ont été orientés cette année vers les lymphomes non hodgkiniens etles urgences médicales. Cette manifestation, abritée par l'auditorium NaïtBelkacem du 2e pôle universitaire d'El Bez, a eu le mérite d'avoir traité dessujets des plus épineux, à savoir les lymphomes non hodgkiniens et les urgencesmédicales. En effet, l'intérêt porté aux lymphomes non hodgkiniens est dû,selon les organisateurs, à l'augmentation fulgurante de leur incidence àtravers le monde et notamment en Algérie faisant de ce groupe d'affections unproblème de santé publique et de recherche. Ces derniers occupent désormais la5e place dans l'ordre d'incidences des cancers et touchent tous les âges. Dansson allocution d'ouverture, le professeur Salma Hamdi, chef de service del'hématologie du CHU de Sétif, a tenu à rappeler que les lymphomes nonhodgkiniens formant un groupe hétérogène d'hémopathies lymphoïdes malignes sontgénéralement caractérisées par des manifestations ganglionnaires (cancer desganglions) et ou extra ganglionnaires, rappelant pour la circonstance que lecancer se manifeste sous forme d'un dérèglement des cellules lymphoïdes quidéfendent l'organisme, mettant ainsi en péril l'ensemble du système d'immunitédu sujet atteint. Le docteur S. Hamdi rappellera que les moyens d'explorationles plus en usage dans le monde demeurent, entre autres, la biologiemoléculaire, la cytogénétique et l'utilisation des biopuces ainsi que l'établissementdes facteurs pronostiques. Toujours selon l'interlocutrice, les techniques detraitement actuelles sont axées sur la radiothérapie, la chimiothérapie enforce et enfin, et très rarement, la chirurgie. «Actuellement les praticiens del'outre-mer associent dans le traitement, les anticorps monoclonaux comme leRituximab permettant l'augmentation du taux de la rémission et de la durée desurvie globale», dira le professeur Hamdi S. pour qui la prise en charge dessujets atteints nécessite une équipe pluridisciplinaire. D'éminents praticiens,de professeurs, médecins et experts venus des quatre coins du pays ont eu àdévelopper différents thèmes sur les urgences médicales qui garantissent uneprise en charge précoce. A noter que les atteintes par les LNH coûtent en termede prise en charge plus de 54 millions de centimes par sujet d'où la nécessitéd'édifier un cadre de réflexion en collaboration avec l'ensemble des experts dupays à l'effet de juguler la progression des LNH, concluront les conférenciers.