Sétif : Les dessous d'une démission

Refusant sans nul doute le rôle de figurant, le vice-président de l'APC de Sétif, chargé de l'urbanisme a déposé sa démission le 19 juin dernier. Avant son retrait de l'ordre du jour, la question a été discutée le 25 juin, lors de la session ordinaire de l'Assemblée consacrée au budget supplémentaire de l'exercice 2019.Pour ne pas donner du grain à moudre à l'opposition, le groupe FLN demande au P/APC de même obédience de retirer la question qui devrait être discutée à huis clos par les élus de l'ex-parti unique, pas du tout satisfaits de la démarche prônée par l'exécutif communal faisant fi de la grogne de la population mécontente de la gestion de la ville. Ne pouvant donc continuellement à cacher le soleil avec un tamis, des Flnistes se démarquent, franchissent le pas et tiennent à mettre sur la voie publique les véritables dessous de la démission de Hamza Belayat. «Désigné pour remettre de l'ordre dans le service de l'urbanisme, le vice-président ne pouvait être le secrétaire de la secrétaire.
Il a démissionné, car il n'avait pas les coudées franches. Il a remis le tablier par ce qu'il ne voulait pas cautionner l'affaire du procès-verbal (PV n°3 et n°3 bis). Il n'a pas admis le fait que certains membres du guichet unique, ne voulant certainement pas se mouiller, ne signent pas le PV minute. Il a par ailleurs refusé le piétinement du cahier des charges donnant droit à un R+4, transformé par magie en R+5 avec grenier habitable. Il a dit non au PV n°52 non conforme au Plan d'occupation du sol (POS). Il n'a pas voulu avaliser les renouvellements de certains permis de construire n'ayant pas au préalable obtenu le OK du technicien devant constater de visu la recevabilité de la demande. La misère faite aux 9 locataires de kiosques rasés par le tramway est la goutte de trop», diront des élus de la majorité sous couvert de l'anonymat.