Le changement d'affectation d'un logement rural prend les allures d'une affaire d'Etat à Sétif où le président de l'Assemblée communale de Guedjal, chef-lieu de daïra situé à 13 km au sud de la capitale des Hauts-Plateaux, fait impunément fi des instructions et correspondances de sa tutelle. Au grand dam d'une petite famille de 5 personnes, obligées, la mort dans l'âme, de vagabonder et de bourlinguer d'une sous-location à une autre.Ayant occupé de larges espaces dans les colonnes d'El Watan, le problème de la famille Benchatta M., a pourtant été exposé aux trois ex-walis de Sétif traîne. Tancé par l'inexplicable fin de non-recevoir du P/APC et la nonchalance des autorités locales qui n'ont pas rappelé à l'ordre le maire trouvant le moyen de narguer sa hiérarchie et de tourner le dos au malheur d'un contribuable, l'infortuné père de famille frappe à toutes les portes, en vain.
Avant de s'adresser en ultime recours au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le citoyen expose son cas au médiateur de la République Karim Younes, le 7 février 2021 : «Le médiateur de la République, qui a bien voulu m'écouter et étudier mon cas, n'est pas resté insensible.
Il m'a promis de tout entreprendre pour me rétablir dans mes droits», raconte non sans émotion notre interlocuteur misant beaucoup sur le nouveau wali de Sétif appelé à mettre un terme au calvaire d'une famille à bout de nerf et de forces. L'article 101 de la loi n°11-10 du 20 radjab 1432, correspondant au 22 juin 2011, relative à la commune, lui donne le droit de passer outre l'obstination du P/APC. Car il stipule : «Lorsque le président de l'Assemblée populaire communale s'abstient d'accomplir un des actes qui lui sont prescrits par les lois et règlements, le wali peut, après l'en avoir requis, procéder d'office à l'issue des délais fixés par la mise en demeure.»
Pour rappel, l'affaire traîne depuis plus de 8 ans. A travers la correspondance du 11 novembre 2013 n°583, le chef de l'exécutif instruit le chef de la daïra de Guedjal à l'effet de procéder au changement d'affectation d'un logement rural.
Cette correspondance et les autres n'ont pas été, faut-il le rappeler, suivies et appliquées par les différents responsables qui se sont succédé à la tête de la dite daïra. Notons à toutes fins utiles que ledit logement a été octroyé à un ex-chauffeur de la wilaya, déjà bénéficiaire d'un logement social à Sétif, (attribution n°7327 du 24 décembre 1994), avant de bénéficier le 25 décembre 2004 d'un logement rural qui a été occupé pendant 10 ans par la famille Benchatta, sans domicile fixe depuis maintenant trois ans. A cheval sur le respect des lois de la République, Kamel Abla, le nouveau wali de Sétif, va-t-il mettre un terme à un fait du prince ne disant pas son nom ' Affaire à suivre ...
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Posté Le : 21/02/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com