Algérie

Sétif : le marché couvert, entre démolition et restauration



L'ancien foncier bâti à toujours fait de la polémique. Les uns sont pour la table rase,les autres pour la sauvegarde. Converger les préoccupations patrimoniales et les objectifs d'un développement urbain divisent les plus attachés aux unes et les adeptes des autres. L'on sent parfois là une question de majorité, de nombre et d'autorité publique.Une partie de l'histoire de Sétif s'effondre. Le marché couvert brûle. Pas de victimes, des dégâts matériels et beaucoup tristesse et d'amertume chez les marchands et les citoyens.
Bâti en 1949 sur les vestiges d'un ancien marché érigé en l'an 1900; ce lieu occupe une surface de 2700 m2 et se trouve situé en plein noyau du centre ville. Lui faisant face; l'ancienne poste vient tout récemment de connaître un lifting conforme au caractère architectural l'ayant toujours caractérisé.
Les causes de ce méfait qu'il soient d'origine naturelle ou criminel, quoique l'hypothèse d'un court-circuit électrique dû au surchauffement des câbles est plus éligible à toute autre ; importent peu devant la prévention à porter dorénavant autres édifices du genre.
Devant l'insouciance et le désordre des uns et l'irresponsabilité et l'absence des autres; l'autorité locale est ainsi sommée de jeter un regard aux autres espaces commerciaux urbains, Souk Abacha, 1014, Cheminots.
La mairie, gardienne de son patrimoine devrait opter pour la formule de rénovation que de démolition. Une expertise est certainement à mener avant toute décision. Un projet va naître. Chacun aura un mot à dire selon son fondement culturel ,ses penchants à l'art, ses hobbies, ses propres lectures.
La restauration à d'abord comme effets d'effacer de la conscience collective ce mauvais souvenir, en le rendant tel qu'il était avec un réagencement adéquat à l'extérieur rendant le trottoir à ses piétons, réinstallant l'ancienne poissonnerie en son sous-sol, les toilettes etc ,ensuite les délais de réalisation sont courts ce qui permettra aux commerçants de revenir à leurs locaux. Car la reconstruction d'un nouvel édifice telle qu'il semble être prôné par certains aura à se confronter à d'innombrables contraintes de transport de gravats, de matériaux et de manipulation. En plus du temps,il y a la culture citadine qui exige qu'il faut sauver ce qui peut l'être. L'on ne supprime pas d'un coup de poclain ce que l'histoire a fait. Il restera malgré tout ,le « marché couvert «. C'est par une touche d'art que l'on embellit l'avenir. C'est par une indifférence que l'on l'entennèbre. Engager une rupture technologique par du neuf, c'est raser la mémoire du lieu. Que l'on aille pas loin pour étiqueter les « restauratistes « de ces qualificatifs de « hezb franca « et autres abjections du genre, comme ce fut le cas pour la restauration de Ain fouara. Cependant, la polémique l'entourant était de nature idéologique, fondamentaliste, celle du marché va être d'ordre mercantile. Il n'y aurait,si c'en est la cas, qu'une motivation, à la limite d'une nostalgie urbanistique. Pas plus.
Sétif n'a pas assez d'immeubles anciens qui représentent tout de même une certaine beauté et reflètent un centre bien citadin. L'on a bien refait à merveille le lycée Mohamed kerouani, l'ancienne académie , l'école Amardjia dite laïque,la mosquée de Langar. Toutes ces bâtisses sises presque, l'une auprès de l'autre font le c?ur animé de la ville.
A chaque maire un sobriquet, à chacun d'eux une négationou une euphorie. Il y a eu ceux qui ont fait dans l'insouciance, ceux qui ont fait dans l'entretien et la sauvegarde, et ceux adeptes du bulldozer. La différence entre un bon chirurgien-dentiste et un arracheur de dents ; l'un peine dans le traitement, l'autre s'épanouit dans l'extraction. Qu'en sera-t-il de l'actuel '
Et s'il y a lieu de démolir quelque chose; il faut démolir le marché du CEM Bakhouche et le reconstruire en New-design, en toute modernité, ce qui va valoriser l'endroit en lui donnant une certaine singularisation digne d'une pêcherie régionale. Car à présent, ce marché vidé de l'intérieur dégradé, quasi abandonné s'est machinalement transposé sur la chaussée. C'est devenu,l'endroit ; un port de pêche, sans port, sans sans quais,seulement l'étalage de cageots de poissons et produits de la mer. L'odeur est une grande affaire, l'hygiène en est une autre.


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