Champion de l’aller, phase étalée de l’automne au printemps, le club de Aïn Fouara a mérité son sacre symbolique. Grâce aux résultats mais surtout à des performances de bonne facture.
Rarement un champion de l’aller n’a réalisé un écart si important sur ses concurrents comme l’a fait le club sétifien lors de la première moitié de la saison de la Ligue 1. Au terme de la 19e rencontre, jouée samedi à Skikda, les hommes de Nabil Kouki ont comptabilisé 42 points récoltés en 13 victoires dont 5 loin du 8-Mai-45 et 3 nuls (un seul en déplacement et deux à domicile contre respectivement le RCR et l’OM). Et, enfin, trois défaites dont une seule à Sétif contre le MC Alger, les deux autres ont été concédées respectivement à Béchar et Biskra.
Pour compléter ce tableau, l’ES Sétif dispose de la meilleure attaque de la Ligue 1 (33 buts inscrits), la meilleure défense (8 buts encaissés) et le buteur attitré de l’Aigle noir, Amine Ammoura (6 buts) fait partie du podium des meilleurs baroudeurs du Championnat en l’occurrence Messaoudi (8 buts, JSS), Beldjillali (7 buts, ASO), Meftah (6, NAHD) et Khalfallah (6, OM transféré au CRB).
Statistiquement parlant, l’équipe de Nabil Kouki n’a, donc, rien laissé au hasard. Pas un détail pour une formation constituée presque dans l’urgence lorsque le club a fait appel en octobre 2019 au technicien tunisien en remplacement de Kheïreddine Madoui parti tenter une nouvelle aventure en Arabie Saoudite.
En seize mois, dont quatre pour la saison 2019-2020 bouclée avant terme à cause de la pandémie du Covid-19, Kouki a révolutionné un ensemble foncièrement rajeuni en raison notamment à une crise financière aiguë qui a failli mettre l’Entente en situation de faillite.
- Kouki, le pari des jeunes
Arrivé en catastrophe, mais en terrain conquis, son expérience avec le voisin du CA Bordj Bou-Arréridj ayant laissé de bons souvenirs aux dirigeants de l’ESS, l’ancien milieu de terrain du Club Africain a marqué d’emblée son territoire en fixant les priorités et les barrières à ne pas franchir. Audacieux, lui qui déclarait dès son intronisation qu’il a opté pour l’ESS pour gagner des titres, Kouki a été gâté par le réservoir intarissable du club sétifien. Des jeunes au talent insoupçonné qui ne demandaient qu’une chance pour briller.
Encadrés par quelques «notables», Djahnit, Ferhani, Ghacha, Karaoui et Khedaïria qui constituaient la colonne vertébrale de l’équipe, les Ammoura, Dali, Deghmoum, et autre Kendouci ont pris confiance et ont fait profiter l’ESS de leur fraîcheur et leur nonchalance.
Sur le plan local, mais également à l’échelle continentale où l’Entente de Sétif a fait sensation durant la présente édition de la Coupe de la CAF, où elle a été trahie par les effets de la pandémie qui l’ont obligée à accueillir les Sud-Africains d’Orlando Pirates à Accra. Un match qui a constitué un tournant dans le parcours des camarades de Bekakchi en phase de poules où l’essentiel a été négligé lors de la première moitié (1 point sur 9 possibles).
Désormais concentrée sur le challenge national et la Coupe de la Ligue, où elle affrontera samedi prochain le WA Tlemcen, l’Entente a tout intérêt à maintenir cette dynamique. Elle qui vient de renforcer ses rangs par des éléments d’expérience (Djabou et Ziti) lesquels vont devoir servir de «stabilisateurs» pour conduire le club vers les cimes.
Mohamed Bouchama
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Posté Le : 04/05/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Mohamed Bouchama
Source : lesoirdalgerie.com du lundi 3 mai 2021