Algérie - ESS: L’Entente sportive sétifienne

Sétif (Football) - ES SETIF: Chronique d’un échec annoncé



Sétif (Football) - ES SETIF: Chronique d’un échec annoncé


Le rideau de la Ligue 1 est tombé. Le club phare de Aïn Fouara boucle un exercice médiocre et fade, les mains vides. La deuxième place est une consolation au goût amer.

La participation à la Ligue des champions ne peut cacher le cuisant échec des dirigeants, premiers et seuls responsables de la perte du titre. Les fausses promesses, ajoutées aux croche-pieds et aux mauvais castings du dernier mercato ont scié les efforts et sacrifices consentis par les joueurs et le staff technique exerçant sans la moindre commodité (eau minérale, glace, compléments alimentaires, tenues et autres).

Il ne faut pas avoir peur des mots, les nouveaux et anciens «managers» sont revenus pour se refaire une virginité, revenir au devant de la scène et récupérer la «carte Entente», un passe-partout.

Ayant utilisé tous les «moyens» pour reprendre les commandes de l’ESS, les dirigeants ont promis monts et merveilles. Berné, le supporter lambda ne voyant rien venir, ne peut que constater les dégâts.

Le clanisme et les querelles de clochers ont, le moins que l’on puisse dire, fini par saboter le travail des joueurs et du staff non rétribués depuis de longs mois. Si l’ESS a perdu le titre qui lui tendait les bras, 26 étapes durant, la faute incombe aux dirigeants inscrits aux abonnés absents. Le fameux match MCA-ESS, comptant pour la 27e journée d’un championnat n’ayant de professionnel que le nom, a été fatal à un groupe écorné par une montagne de problèmes.

Au lieu d’encourager, accompagner et aider le onze qui était premier sur toute la ligne, les dirigeants se sont débinés au mauvais moment. Le résultat des courses est connu de tout un chacun. Au grand dam des supporters pointant du doigt les principaux géniteurs de la désillusion. On ne perd pas aussi facilement le fauteuil de leader.

Divisés en deux clans, les dirigeants qui ont promis une compagnie aérienne, des sponsors, l’équipementier Kappa via la Tunisie où ils ont déniché le Ghanéen Daniel Loumity, l’autre flop, ont liquidé et par voie de presse le Malien Malik Touré, raté le mercato hivernal. On ne recrute pas un joueur (Ziti de retour de Libye) hors délai. Embauché certainement sans l’aval de Nabil Kouki et de l’autre clan, Boulebna, l’ex-latéral gauche de l’USMBA, est payé pour ne rien faire.

Aux dernières nouvelles le joueur précité figure dans la liste des partants. Il en est de même du Ghanéen qui vient de grever les caisses du club de 50.000 euros, inutilement. Poussé vers la porte de sortie sans le consentement du responsable de la barre technique, Malik Touré a été contraint de faire appel à la FIFA contraignant le club sétifien à verser au Malien 28 millions de dinars. Les sautes d’humeur des dirigeants qui ne savent pas que les mots ont un sens, se payent cash et à coups de millions de dinars. L’ardoise est payée par le club pris en otage.

Ces frasques ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Faisant comme si de rien n’était, la direction n’a pas osé présenter un bilan ni expliquer les raisons de l’échec, les dirigeants qui avaient crié sur tous les toits que Amoura, Daghmoum, Guendouzi et autres jeunes du cru n’étaient pas à vendre, font, une fois de plus, marche arrière. En attendant le bradage des autres pépites donnant droit à une belle ristourne, ils ont vendu Amoura, auteur de 18 buts, dont un en coupe de la CAF.

Pléthorique en non-dits, le «transfert» du joueur n’a pas été suivi par une déclaration officielle des dirigeants allergiques aux médias ne caressant pas dans le sens du poil. Disant une chose et son contraire le lendemain, les dirigeants trouvent le moyen d’aller chercher des jeunes ailleurs et liquident paradoxalement le produit du terroir.

Pour des desseins inavoués, ils ont préféré «remercier» Belbey, Beloul, Merouani, Oudira, Bali et Talhi. Inexplicablement, le jeune Laidouni qui a pourtant donné des satisfactions à Nabil Kouki serait prêté à l’USM Annaba. Géré au jour le jour, l’ESS qui n’a pas encore renouvelé le contrat de son staff technique fait l’impasse sur le stage de Tunis, précédant la première manche du tour préliminaire de la Ligue des champions…



Kamel Beniaïche


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