Sétif face aux scabreuses affaires

Décidément, la région des Hauts-Plateaux sétifiens n'en finit plus avec les scabreuses affaires de trafic en tous genres. Ainsi et suite à  des informations, les policiers en faction au niveau de la gare routière de Sétif ont mis la main, la semaine dernière, sur 38 000 comprimés de Rivotril dissimulés dans une unité centrale d'un micro ordinateur.
Selon certaines sources, ces psychotropes d'une valeur de 13 millions de dinars sachant que l'unité (un comprimé) est revendue, nous dit-on, 350 DA, proviennent du Niger. D'après les mêmes sources, les stupéfiants ont transité par Ghardaïa où deux jeunes dealers d'El Eulma (Sétif) ont pris le soin de les «coffrer» dans un bus desservant la ligne Ghardaïa-Sétif.
Pour ne pas éveiller les soupçons et éviter, le cas échéant,  les barrages dressés par les forces de l'ordre ici et là, les «passeurs» empruntent un autre bus.
Arrivés à  «bon port», les trafiquants ne peuvent pas récupérer leur «bien». Le refus du receveur, qui n'a pas reconnu ces deux mystérieux voyageurs, met dans l'embarras les deux trafiquants.
Pesant, l'objet est par la suite placé à  la consigne de la gare. Le poids de la centrale intrigue les gens du bus qui alertent les policiers.
Le désossement de la «centrale» permet aux agents de découvrir le pot aux roses. Pour retirer la «centrale» remplie désormais de pierres, les trafiquants sollicitent l'aide d'un habitué des lieux, un chauffeur de bus exerçant sur la ligne Sétif-El Eulma. Interpellé, celui-ci pointe du doigt ses deux amis.
Présentés mercredi dernier devant le magistrat instructeur près le tribunal de Sétif, les deux trafiquants sont mis en détention préventive alors que leur acolyte est placé sous contrôle judiciaire.