Sétif: Colère à l'université après l'agression d'un enseignant

L'agression au courant de la semaine écoulée d'un enseignant par un étudiant, à l'université de Sétif 1, a suscité un mécontentement général parmi ses pairs, poussant la section syndicale CNES Sétif 1 à tenir ce dimanche 12 décembre un sit-in de protestation à 9h 30mn au niveau du département des sciences ‘El Baz', là où s'est produite l'agression en question. Ce mouvement de protestation est initié en signe de solidarité et de soutien à l'enseignant, victime d'une grave agression physique commise par un étudiant, souligne un communiqué du syndicat CNES Sétif 1. «On ne doit se taire face à cette brutalité, et l'adhésion de tous les enseignants à ce sit-in est plus que souhaitée pour dénoncer et condamner ce genre de comportement et, en général, rejeter toute forme de violence à l'université», soulignent des enseignants de l'université Sétif 1.Contactés par nos soins à propos de cette agression contre un enseignant, nos interlocuteurs nous ont appris que la victime, fraîchement promue au grade de professeur, a eu un doigt cassé et un moral au plus bas après avoir été violemment maltraitée par un étudiant. D'après les témoignages, l'enseignant donnait tranquillement son cours aux étudiants de troisième année, et il a été perturbé dans son travail par l'intrusion dans la salle de l'étudiant agresseur. C'est alors que l'enseignant lui a demandé de quitter les lieux, où il n'avait absolument rien à faire. Mais le concerné n'a rien voulu savoir, décidant de ne pas bouger de sa place, défiant l'autorité de l'enseignant qui continuait avec insistance à le prier de quitter les lieux. La situation a dégénéré par la suite, et l'étudiant a fini par brutaliser l'enseignant, lui cassant un doigt. Des enseignants nous ont appris que le mis en cause sera traduit devant le conseil de discipline dans les prochains jours, mais certains estiment que cela ne suffit pas, car l'agresseur est passible de poursuites judiciaires. «Vu la répétition de ce phénomène des violences à l'encontre des enseignants universitaires, il est temps de criminaliser les agressions contre les enseignants, exactement ce qu'on a fait avec les médecins, afin de protéger la dignité de ceux qui prodiguent le savoir», lancent des enseignants en colère.